La 29ᵉ Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29), tenue à Bakou, Azerbaïdjan, s'est conclue sur un accord historique pour tripler le financement climatique destiné aux pays en développement. À partir de l'objectif précédent de 100 milliards de dollars par an, ce nouvel engagement prévoit 300 milliards de dollars par an d'ici 2035, avec une ambition plus large d'atteindre 1 300 milliards de dollars par an, grâce à des contributions publiques et privées.
Baptisé " Nouvel objectif chiffré collectif " (NCQG selon le sigle en anglais), cet accord a émergé après deux semaines de négociations ardues, nécessitant l'unanimité des 200 nations représentées. Simon Stiell, secrétaire exécutif d'ONU Climat, a qualifié cet engagement de " véritable assurance pour l'humanité ", tout en rappelant que sa réussite dépendra de contributions financières effectuées " intégralement et à temps " par les pays riches qui s'y sont engagés.
Cet accord " doit être honoré dans son intégralité et dans les délais impartis. Les engagements doivent rapidement se transformer en liquidité. Tous les pays doivent s'unir pour faire en sorte que ce nouvel objectif soit atteint ", a insisté le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors de son intervention.
Ce nouvel effort financier vise non seulement à protéger les populations contre les catastrophes climatiques, mais aussi à accélérer la transition vers les énergies propres, générant ainsi des bénéfices économiques globaux : emplois, croissance, et énergie abordable. " Cet accord permettra à l'essor des énergies propres de se poursuivre et de protéger des milliards de vies. Il aidera tous les pays à partager les énormes avantages d'une action climatique audacieuse : plus d'emplois, une croissance plus forte, une énergie moins chère et plus propre pour tous. Mais comme toute police d'assurance, elle ne fonctionne que si les primes sont payées intégralement et à temps ", a indiqué Simon Stiell.
Cette dynamique s'inscrit dans une tendance mondiale marquée, l'Agence internationale de l'énergie ayant projeté des investissements dans l'énergie dépassant 2 000 milliards de dollars dès 2024.
Un bilan marqué par des avancées
La COP29 s'appuie sur les avancées des COP précédentes, notamment la création du Fonds pour les pertes et préjudices (COP27) et l'accord sur la sortie progressive des combustibles fossiles (COP28). À Bakou, un consensus a également été trouvé sur les marchés du carbone, permettant aux pays d'accélérer leurs plans climatiques tout en réduisant les coûts.
Les négociateurs ont également établi des mécanismes renforcés pour la transparence et l'adaptation, visant à mieux suivre les engagements nationaux. " Aucun pays n'a obtenu tout ce qu'il voulait ", a admis Stiell, soulignant que l'accord, bien qu'imparfait, constitue une étape cruciale sur le chemin vers la COP30 à Belém, au Brésil.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 24/11/24 16:04
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