Les analystes en laboratoire ont confirmé les craintes au sujet des 18 000 tonnes de riz saisies au port d'Abidjan en début du mois de mars. Dans un communiqué publié cette fin de semaine, le ministère en charge du Commerce a indiqué que les résultats des tests effectués en laboratoire (en partie à l'extérieur du pays) ont démontré que ce riz est "non conforme" aux normes de qualité en vigueur en Côte d'Ivoire.
La "procédure de destruction" est dès lors enclenchée avec "la saisie réelle" de ce riz en provenance de Birmanie et entreposé dans un magasin du port d'Abidjan.
C'est le 19 mars dernier que le ministère en charge du Commerce avait officiellement annoncé avoir mis sous scellés la cargaison, en attendant les résultats des analyses visant à en vérifier la qualité, suite à de folles rumeurs sur la présence de riz avarié sur le marché.
Voir aussi - Côte d'Ivoire : 18 000 tonnes de riz suspectées sous scellés au port d'Abidjan
L'annonce de la destruction prochaine de ce stock intervient alors que la polémique enfle autour d'un stock qui n'aurait jamais dû être débarqué dans le pays selon certaines sources. En effet, d'après des documents présentés par certains médias locaux, le navire "Oceanprincess" qui transportait la marchandise avait été refoulé fin novembre du port de Conakry, en Guinée, et début janvier du port de Lomé, au Togo, en raison de suspicions sur sa cargaison de riz.
La présence de ce riz pourrait en tout cas être révélatrice de failles dans le nouveau système de contrôle des importations en Côte d'Ivoire. Il faut dire que depuis le 15 février dernier, le programme VOC de vérification des marchandises à destination du pays est entré en vigueur, un programme dont la gestion a été confiée à 4 majors de renommée mondiale : SGS, Veritas, Intertek et Cotecna.
Selon le gouvernement ivoirien, ces groupes sont chargés d'effectuer des contrôles sur 2 811 produits depuis les pays d'origine avant toute importation en Côte d'Ivoire. Et il faut bien croire que le riz, un produit de base de l'alimentation ivoirienne, fait partir de ces marchandises soumises à vérification.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 31/03/19 12:59
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