Côte d’Ivoire : Le 1er centre de formation dédié aux métiers de l’anacarde bientôt à Yamoussoukro

La filière anacarde en Côte d'Ivoire a encore de beaux jours devant elle. Premier pays producteur et exportateur mondial de cette spéculation, le pays est également le premier transformateur à l'échelle africaine et le troisième au niveau mondial.

L'ambition des autorités ivoiriennes est de réussir le pari de la transformation locale de noix brutes de cajou, d'environ 22% à fin 2022 à 50% à l'horizon 2030, et devenir un acteur majeur dans ce secteur. L'objectif visé in fine étant de créer des emplois et de la richesse permettant d'améliorer sensiblement les conditions de vie des populations.

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La réussite de ce cap passe nécessairement par un certain nombre de facteurs, dont notamment, la formation des futurs acteurs de ladite filière. Ainsi, le gouvernement par l'entremise du ministère en charge de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, vient d'annoncer la construction du tout premier centre de formation spécialement dédié aux métiers de l'anacarde à Yamoussoukro, la capitale politique.

Ce projet qui s'inscrit dans le cadre d'un partenariat Etat-secteur privé, a fait l'objet d'une signature de convention de délégation de gestion, ce 27 février à Abidjan, en présence de Koffi N'Guessan, ministre en charge de l'Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, et de Bangali Soumahoro, directeur du Centre d'innovation et de technologie de l'anacarde (CITA), représentant le conseil du coton et de l'anacarde, le régulateur de la filière.

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Le projet va par ailleurs bénéficier de l'accompagnement des équipes du Millennium Challenge Account-Côte d'Ivoire (MCA-CI), organisme indépendant de gestion de la mise en œuvre du programme compact Côte d'Ivoire et du Millennium challenge corporation (MCC), rapporte la note ministérielle publiée le 29 février dernier et consultée par Sika Finance. Les détails et le coût de réalisation de cet important n'ont pas encore été communiqués.

Le ministre Koffi N'Guessan a souligné que cette convention de délégation de gestion va permettre de ‘'co-construire des programmes de formation pour nos jeunes et de faire fonctionner le Centre. Car, il s'agit de former les jeunes aux métiers et d'assurer leur insertion professionnelle''. Bangali Soumahoro a pour sa part, indiqué que la signature de cet acte vise à ‘'permettre à la filière anacarde de disposer d'une ressource humaine qualifiée''.

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La noix de cajou en Côte d'Ivoire représente en effet le deuxième produit d'exportation agricole aussi bien en volume qu'en valeur derrière le cacao. La production annuelle a doublé en une décennie en passant de 400 000 tonnes en 2011 à 1,02 million de tonnes en 2022. Le pays compte à présent une trentaine d'unités de transformation, dont la dernière a été mise en service le 8 janvier dernier à Yamoussoukro, précisément à Loukoukro, une communauté villageoise sise à quelques encablures.

Rappelons que le prix de la noix de cajou en Côte d'Ivoire pour la nouvelle campagne de commercialisation 2024 a enregistré une baisse de 13% par rapport à 2023, passant de 315 à 275 FCFA/kg.

Narcisse Angan

Publié le 02/03/24 12:09