Côte d’Ivoire : La production de noix de cajou passe le cap du million de tonnes

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La Côte d'Ivoire confirme son ambition d'être un acteur majeur de la chaîne mondiale de noix de cajou. Le pays qui revendique le statut de premier producteur mondial devant le géant indien a passé le cap du million de tonnes produit durant la dernière campagne qui vient de s'achever.

Selon le ministre ivoirien en charge de l'Agriculture Kobenan Adjoumani qui animait une conférence de presse ce 3 février, la production ivoirienne s'est établie à 1,028 million de tonnes en 2022, enregistrant une progression de 6% comparée à la campagne 2021 qui s'était achevée avec un volume de 998 676 tonnes.

Pour la Côte d'Ivoire, ce nouveau cap vient témoigner du grand succès de sa politique de développement d'une filière devenue stratégique pour son économie. De 500 000 tonnes en 2014, le pays est ainsi parvenu à doubler sa production en huit ans et la spéculation s'est imposée comme la seconde source de devises agricole après le cacao.

315 FCFA/kg pour la nouvelle campagne

Pour la nouvelle saison 2023 qui démarre, le prix d'achat du kilogramme est fixé à 315 FCFA (environ 0,48 euros), ce qui représente une hausse de 10 FCFA par rapport à la dernière campagne où il était de 305 FCFA. Mais selon le ministre, en raison de la forte demande sur le marché international, les paysans ont pu vendre leur récolte jusqu'à 450 FCFA, avec une moyenne de 353 FCFA. Un niveau qui a permis de générer au total 363 milliards FCFA (soit 553,4 millions d'euros) à ces derniers sur la saison, 7% de plus qu'il y a un an.

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En termes de projection, ce sont 1,050 million de tonnes qui sont attendues cette année, a indiqué le ministre. Une production dont 300 000 tonnes, soit près de 30%, seront destinées aux unités locales de transformation. Un choix dont l'objectif est de garantir l'approvisionnement de ces unités qui sont confrontées à la surenchère sur les prix pratiquée par les exportateurs qui ont tendance à s'arroger toute la production de noix dirigées vers leurs clients en Asie.

En 2022, les 27 unités locales étaient parvenues à usiner un peu plus de 224 000 noix, hissant le pays au rang de 3ème transformateur mondial de noix derrière l'Inde et Vietnam. Une position qui reste fragile, tant l'approvisionnement de ces usines dépend en partie du soutien de l'Etat.

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En début d'année, cinq sociétés de transformation à capitaux locaux regroupées au sein du GTCI (Groupement des transformateurs ivoiriens de cajou) ont sollicité l'appui du gouvernement ivoirien pour la reconduite des mesures d'accompagnement mises en œuvre en 2022 et qui leur avait permis d'éviter la faillite. Des mesures qui ont portée sur 2,5 milliards FCFA de subvention à l'achat et un prêt de 6,5 milliards FCFA qui leur avaient permis de maintenir leur compétitivité face aux filiales des multinationales.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 05/02/23 12:12

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