Côte d’Ivoire : Plus de 250 milliards FCFA investis dans le secteur du numérique en 2024

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C'est un cap symbolique que vient de franchir la Côte d'Ivoire dans sa marche vers la transformation digitale. A la faveur de l'ouverture ce 10 juillet, de la première édition de l'Ivoire Tech Forum à Abidjan, le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, a annoncé que plus de 250 milliards FCFA (381 millions d'euros), ont été injectés dans le secteur numérique ivoirien en 2024. Ce volume d'investissements, publics et privés confondus, a permis la création de 2 965 emplois directs, ainsi que de dizaines de milliers d'emplois indirects.

Le chef du gouvernement ivoirien a salué cette performance qui, selon lui, marque un tournant dans le développement économique du pays. ‘'Le numérique en Côte d'Ivoire n'est plus un simple outil. Il est désormais le socle de la modernisation de l'État, le moteur de l'efficacité publique, de l'innovation, et un catalyseur incontournable pour notre économie ", a-t-il déclaré, rapporte un note gouvernemental publié ce jour.

Parmi les chiffres marquants évoqués par Robert Beugré Mambé : 58,7 millions d'abonnements à la téléphonie mobile, pour un taux de pénétration record de 185 %. Cette performance, exceptionnelle au niveau continental, s'accompagne d'indicateurs similaires dans les secteurs de l'internet mobile et du mobile money, preuve de l'ampleur de la digitalisation dans la vie quotidienne des Ivoiriens. Cette dynamique repose, selon le Premier ministre, sur des investissements massifs conjoints du secteur public et des opérateurs privés, ainsi qu'un environnement réglementaire de plus en plus attractif.

Des défis structurels encore à relever

Mais au-delà des succès enregistrés, le Premier ministre a également dressé la liste des grands défis à venir pour ancrer durablement la Côte d'Ivoire dans le peloton de tête des nations numériques. Il s'agit de l'accès universel au numérique, avec l'objectif de couvrir les 550 zones blanches du territoire d'ici fin 2025 ; la réduction de la fracture numérique, en atténuant les écarts de coûts d'accès par rapport aux standards mondiaux ; la formation des jeunes aux compétences numériques, dans un monde où les technologies évoluent à un rythme effréné. Le financement de l'innovation, encore trop limité au niveau local, malgré un vivier de startups prometteuses ; la souveraineté numérique, notamment en matière de données, d'infrastructures critiques et de cybersécurité ; et enfin, la conciliation entre liberté numérique et cadre réglementaire, dans un environnement technologique de plus en plus complexe.

L'intervention de Robert Beugré Mambé a rappelé que la transformation numérique ne pouvait être l'apanage d'une élite technocratique ou entrepreneuriale. Elle doit, selon lui, bénéficier à toutes les couches sociales, réduire les inégalités, et ouvrir de nouveaux horizons économiques pour les jeunes, notamment dans les secteurs émergents tels que la fintech, l'e-santé, l'agritech ou encore la cybersécurité.

Narcisse Angan

Publié le 11/07/25 14:13

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