Il ressort de la seconde enquête de globale réalisée par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) en collaboration avec International Economics Consulting Ltd sur la pandémie de la COVID-19 et ses effets économiques en Afrique, que les revenus des entreprises africaines devraient chuter de 18% en 2020, en rythme annuel. Le secteur des biens étant deux fois plus touché que celui des services (baisse de 25% contre 12%).
Les micros, petites et moyennes entreprises (MPMEs) sont les plus impactées avec une baisse de 21% de leur chiffre d'affaires, contre 17% pour les grandes entreprises.
Cette perte de revenus s'explique essentiellement par le fait que la plupart des entreprises fonctionnent à 40-50% de leur capacité, en raison des mesures restrictives liées à la lutte contre la propagation du coronavirus.
En conséquence, 20% des salariés pourraient encore perdre leur emploi, bien que de nombreuses entreprises limitent les licenciements. Pourtant, la situation aurait pu être pire si une part importante des salariés (27%) n'avait pas pu travailler à distance, note le rapport qui a été publié ce 24 août 2020.
Les principaux défis auxquels ces entreprises font face concernent la baisse de la demande, un manque de trésorerie et la réduction des opportunités de rencontrer de nouveaux clients, selon le rapport.
Les entreprises africaines reconnaissent en effet avoir été confrontées à de graves perturbations de l'offre et de la demande en raison en raison de prix plus élevés et/ou déloyaux.
Afin de préserver les outils de production, les pouvoirs publics ont décidé de soutenir financièrement ces entreprises. L'apport de cette aide est plutôt mitigé pour les entreprises pour qui elle ne prend pas suffisamment en compte leurs aspirations relatives à l'accès à des emprunts à faible taux d'intérêt, à l'apport en fonds de roulement et du report des paiements d'impôts, entres autres.
En conséquence, 50% d'entre elles ont approché des institutions financières (banques commerciales, Etats, agence de microcrédit) dont 25% ont obtenu des réponses positives ; parmi ces derniers, 42% n'étaient pas satisfaits du service en raison des taux d'intérêt élevés, des retards et/ou des exigences de garantie.
Toutefois, près des 2/3 des entreprises ont identifié de nouvelles opportunités en réaction à la crise avec des parts nettement plus élevées pour les entreprises principalement actives dans les biens et les MPMEs.
Concernant les perspectives, le rapport indique qu'elles sont relativement négatives pour les six prochains mois et plus positives après un an. Les micros et grandes entreprises interrogées prévoyant même une croissance.
Dr Ange Ponou
Publié le 25/08/20 18:28
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