Ecobank Côte d’Ivoire : ‘’ Des avancées ont été réalisées et la direction générale reste ouverte au dialogue’’

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Des agents d'Ecobank Côte d'Ivoire ont entamé depuis ce lundi 28 septembre un débrayage de trois jours à l'effet d'exprimer leur mécontentement face à une série de mesures annoncées par la direction relatives à la réduction des charges de fonctionnement, y compris la structure de charge salariale. La grogne couvait depuis quelques temps déjà lorsque la direction a informé l'ensemble du personnel de son projet de reconsidérer certains avantages afin de réduire les coûts, de maintenir les emplois et de maintenir la compétitivité de l'établissement dans un secteur bancaire ivoirien très concurrentiel.

Dans des publications relayées dans la presse, le SYNTECO (syndicat national des travailleurs d'Ecobank Côte d'Ivoire), à l'origine de la grève, a décrit ses revendications autour de 8 points dont la suppression du 14ème mois de salaire, la réduction de 50% de certains avantages liés au salaire - portant entre autres sur l'eau et l'électricité, la prime de responsabilité -, ainsi qu'aux dotations de carburant et de téléphone attachées à certains postes. L'organisation dénonce également l'annonce par la direction du gel des augmentations de salaire.

Du côté de la direction générale, l'on marque son incompréhension dans un contexte où les négociations, toujours en cours, ont déjà donné des premiers résultats jugés encourageants. Approché par Sika Finance, Martial Akpesse, directeur juridique et secrétaire général d'Ecobank Côte d'Ivoire, a en effet soutenu qu'à la suite de concertations engagées sous l'égide de l'inspection du travail, la banque a accepté de faire un certain nombre de concessions.

" Il n'est plus question de supprimer les avantages du personnel directement liés aux charges familiales (eau, électricité, scolarité, etc.) " indique-t-il. " Nous sommes partis d'une proposition de suppression du 14ème mois de salaire à un réaménagement du 14ème mois. Aujourd'hui il n'est plus question de suppression mais de réaménagement du 14ème mois " insiste-t-il.

Le versement du 14ème mois de salaire, l'un des principaux points de crispation, reste maintenu en effet et sera en partie lié à l'atteinte des objectifs en matière de coefficient d'exploitation (rapport charges d'exploitation/PNB (chiffre d'affaires)).

Voir aussi - Ecobank Côte d'Ivoire : Communiqué de la direction générale suite à la grève entamée ce lundi

Au total, sur une dizaine de points d'accords de revendication, la direction assure que des avancées ont été actées sur six points et les discussions qui doivent en principe reprendre ce 1er octobre devraient encore plus rapprocher les positions.

Ces réformes engagées à Ecobank Côte d'Ivoire s'inscrivent dans la politique conduite par le groupe et qui concerne l'ensemble de ses filiales, y compris celles de la zone UEMOA. " Des études menées ont montré que le groupe est confronté à des défis de compétitivité qui sont cruciales pour son avenir " révèle le secrétaire général. " Sur le marché ivoirien, la banque se trouve dans une situation où elle est moins compétitive par rapport à ses principaux concurrents. Ailleurs, poursuit-il, dans d'autres filiales, il y a eu des licenciements purs et simples. Ici à Ecobank Côte d'Ivoire, nous ne voulons pas en arriver à cet extrême, mais il est important que l'on fasse en sorte d'assurer la viabilité de la banque à long terme et donc de garantir les emplois ".

Voir aussi - Le groupe Ecobank engage une cure d'austérité qui met les emplois sous pression

Martial Akpesse souligne par ailleurs que les négociations restent ouvertes et que la direction de la banque est disposée à poursuivre le dialogue avec l'ensemble des parties prenantes, syndicats et membres du personnel non affiliés à un syndicat y compris, afin de parvenir à un accord qui prenne en compte l'intérêt de tous ; " Des avancées ont été réalisées et la direction générale reste ouverte au dialogue ".

" Il faut indiquer que c'est l'ensemble du personnel qui est concerné par ces mesures, du directeur général au plus modeste agent. Cela est fait dans un soucis d'équité et de transparence ", assure Martial Akpesse.

La Rédaction

Publié le 29/09/20 16:16

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