L'exécutif gabonais a validé le 10 septembre dernier un projet de loi de finances pour le compte de 2025 et qui sera présenté au parlement pour approbation. Selon quelques éléments du texte publiées sur le site web de la Présidence de la République, le budget du Gabon devrait connaître un léger ajustement à la hausse de 1% par rapport à 2024, pour s'établir à 4 204,9 milliards FCFA (environ 7 milliards USD).
Cette augmentation est envisagée alors que le gouvernement anticipe à la fois une baisse de la production pétrolière nationale (-2,1%) et du prix du baril (-5,1%) en 2025. Le pétrole est pourvoyeur de la moitié des recettes internes du pays, mais sa baisse de régime devrait être supplée par les revenus du manganèse et du bois débité dont la production augmentera de 7,7% et de 3,2% respectivement. Le pays compte également mettre en œuvre des mesures d'élargissement de l'assiette fiscale pour doper sa trésorerie.
S'agissant des dépenses, le gouvernement dit vouloir accorder la priorité à la "poursuite des chantiers, notamment dans les secteurs de la route, de l'éducation, de la santé, de l'eau et de l'énergie, pour redonner la dignité à ses compatriotes". Ainsi, l'une des mesures audacieuses a été de relever de presque 100 milliards FCFA le budget d'investissement public à 592,6 milliards FCFA. Les transferts et subventions ont été maintenus à 350 milliards FCFA.
Toutefois, sur les 2 996,6 milliards FCFA de recettes budgétaires projetés au cours de l'année, 2 467,6 milliards FCFA, soit environ 82,2%, servira à payer les salaires des fonctionnaires (825,3 milliards FCFA) et à rembourser des intérêts (349,4 milliards FCFA) et le principal (1 292,9 milliards FCFA) sur la dette. Selon le projet de loi, les charges du personnel de l'État progresseront de plus de 54 milliards FCFA à cause de nouveaux recrutements dans la fonction publique, les revalorisations des salaires du personnel vacataire dans le secteur de l'éducation, les émoluments des parlementaires et des magistrats ainsi que les avancements en grade dans l'armée et la police.
Quant aux charges de la dette, elles ont considérablement augmenté après que le pays ait révélé une sous-déclaration de certains emprunts contractés par la précédente administration. En 2025, Libreville est également attendu sur le marché international pour un paiement de 605 millions USD (environ 358 milliards FCFA) sur ses eurobonds arrivés à échéance.
Pour financer le déficit budgétaire qui découle de l'écart entre les dépenses et les recettes en vue, le gouvernement projette d'emprunter 1 208,4 milliards FCFA, soit une baisse de 118,7 milliards FCFA en glissement annuel, "imputable à la réduction des émissions de titres publics sur le marché international".
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 16/09/24 17:00
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