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Au Gabon, les transferts d'argent à destination des pays situés hors de la zone CEMAC ont enregistré une croissance de 20 % au quatrième trimestre 2024, confirmant leur rôle moteur dans l'activité du mobile money. Selon la note de conjoncture sectorielle publiée par le ministère de l'Économie et des Participations, cette progression a contribué à la hausse globale de 1,3 % de l'indice du chiffre d'affaires du secteur entre octobre et décembre, contre une baisse de 1,7 % observée au trimestre précédent.
Cette dynamique s'appuie, d'après la note de conjoncture évoquée supra, sur la généralisation des cartes de paiement de type momo, qui facilitent les opérations à l'international et élargissent les possibilités d'envoi d'argent au-delà des frontières sous-régionales. Si ce document officiel ne fournit pas les montants exacts des transactions, elle indique que ce segment – encore inexistant dans les rapports précédents – a connu des hausses record au cours de l'année : +313 % au deuxième trimestre, +112 % au troisième, et encore +20 % à fin décembre.
Ces flux croissants vers l'extérieur contribuent à repositionner le mobile money comme un outil structurant d'intégration économique et sociale, bien au-delà des seules opérations de transfert domestique.
Dans le sillage de cette évolution, le nombre total de comptes de paiement en monnaie électronique a continué de progresser. Il s'élève à 4,55 millions fin décembre 2024, en hausse de 2 % par rapport à septembre. Sur un an, l'augmentation atteint 27 %, selon les chiffres de la même note.
Le nombre de comptes actifs, c'est-à-dire ayant enregistré au moins une opération, est également en progression de 2 % sur le trimestre et de 22 % en glissement annuel. Il dépasse désormais 1,64 million, ce qui traduit un usage régulier des services. Les comptes non actifs s'élèvent à 2,9 millions, en hausse de 30 % sur un an, ce qui témoigne d'une adoption encore incomplète mais en forte croissance.
Porté par cette base élargie, le volume global de transactions par mobile money a augmenté de 1,2 % sur le trimestre, contre une quasi-stagnation (+0,1 %) entre juillet et septembre. La hausse concerne surtout les paiements de biens et services (+1,1 %), les transferts nationaux (+2,8 %) et les transferts internationaux (+4,4 %).
En revanche, les opérations de dépôts et retraits marquent le pas. Les dépôts affichent une baisse annuelle de 0,9 %, tandis que les retraits chutent de 3,4 %. Ce recul peut signaler une réduction des transactions en espèces, au profit d'un usage plus numérique et distant des portefeuilles électroniques.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 09/04/25 14:06
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