Groupe Ecobank : Une performance semestrielle mitigée par les pertes de change

Le groupe Ecobank annonce un résultat semestriel brut de près de 95 milliards FCFA. Une performance contrariée toutefois par les pertes de change dans la plupart de ses 33 marchés africains et qui a été marquée par une bonne reprise au Nigéria.

Le groupe Ecobank a publié ce 3 juillet ses résultats semestriels qui ont à nouveau été contrariés par les pertes de changes, le groupe étant présent dans 33 pays avec des monnaies éprouvées par la crise économique induite par la crise de la Covid-19.

A fin juin, le groupe annonce un résultat brut de 170 millions de dollars (environ 95 milliards FCFA), en baisse de 16% comparé au premier semestre 2019. Mais à périmètre de taux de change constant, ce chiffre enregistre une progression de 12%. Il en a résulté donc un bénéfice net de 129 millions $, en repli de 22%, mais en hausse de 3% à taux de change constant (TCC).

La dynamique a été soutenue par une évolution plus ou moins stable des encours de crédit qui se sont élevés à 8,6 milliards $, en baisse de 1%, mais en hausse de 3% à TCC. Les dépôts de leurs côtés se sont hissés à 16,7 milliards $, en hausse de 3% (+9% en TCC).

" Notre performance financière pour la période a été encourageante, malgré l'impact négatif de la conversion des devises étrangères et de COVID-19. Nous avons généré un bénéfice avant impôt de 170 millions de dollars, soit une croissance de 12 % si l'on tient compte des effets de la conversion des devises " a commenté Ade Ayeyemi, le directeur général du groupe Ecobank.

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Dans le contexte de la crise pandémique, le groupe a manifestement tiré parti de sa stratégie de digitalisation qui donne des notes de satisfaction : le nombre de transactions en agence a diminué de 64 % par rapport à l'année précédente, alors que les transactions numériques ont augmenté de 56 %.

Le réveil du Nigéria ?

Au Nigéria, principale marché du groupe panafricain et jusque-là son maillon faible, le bénéfice brut s'est fortement amélioré, passant de 5 millions $ fin juin 2019 à 24 millions $ au terme des 6 premiers mois de l'année. Une évolution expliquée principalement par " la baisse significative des charges d'intérêts et des dépréciations ".

Dans la zone UEMOA par contre, il est enregistré un bénéfice avant impôts de 75 millions de dollars, en baisse de 23 % (-21 % en TCC).

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Jean Mermoz Konandi

Publié le 04/08/20 09:48