Après plus d'un an de négociations, la Guinée équatoriale a proposé à la firme chinoise, China Gezhouba un contrat de 160 millions de dollars (environ 98 milliards FCFA) pour la réalisation d'un mégaprojet d'adduction d'eau potable, dont le point de départ est l'île de Bioko, qui abrite la capitale Malabo. Ce projet, jugé essentiel pour la population, vise à renforcer l'approvisionnement en eau sur l'île, où les infrastructures existantes peinent à répondre à la demande croissante.
Des négociations difficiles
Depuis plus d'un an, les discussions entre Malabo et China Gezhouba achoppent sur la question du coût. D'après le gouvernement équato-guinéen, plusieurs entreprises sollicitées par ses soins ont évalué le projet entre 115 et 140 millions de dollars (70 à 86 milliards FCFA), alors que la firme chinoise avait initialement avancé un montant trois fois supérieur, soit 380 millions de dollars (plus de 230 milliards FCFA). Face à cet écart jugé excessif, le vice-président Teodorín Obiang Mangue, accompagné du Premier ministre Manuel Osa Nsue et de plusieurs membres du gouvernement, a rencontré les représentants de China Gezhouba le 10 mars 2025 au Palais du Peuple à Malabo. Les échanges ont porté sur la nécessité de fixer un plafond budgétaire raisonnable pour permettre la concrétisation du projet.
" Nous considérons que 160 millions de dollars est un montant considérable pour ce projet, qui est essentiel pour notre population ", a déclaré Teodorín Obiang Mangue. Le gouvernement équato-guinéen attend désormais la réponse de Pékin pour la signature du contrat et le lancement des travaux.
Selon une étude menée en septembre 2024, le projet nécessitera la pose de 173 kilomètres de canalisations et une production quotidienne de 45 000 mètres cube d'eau, destinés à alimenter environ 300 000 habitants. Il comprend plusieurs phases essentielles : identification des zones d'approvisionnement, construction d'une usine de traitement conforme aux normes internationales et mise en place d'un réseau de distribution moderne garantissant une desserte continue et de qualité.
L'accès à l'eau potable reste un défi en Guinée équatoriale, en raison du manque de données précises sur l'offre et la consommation. Cependant, les autorités multiplient les initiatives pour améliorer la gestion et la distribution. En octobre 2024, le président Obiang Nguema Mbasogo a signé un décret créant la Société nationale des eaux de Guinée équatoriale (ENAGE SA), chargée de centraliser la gestion du secteur, d'assurer l'assainissement et de rentabiliser les infrastructures hydrauliques. ENAGE SA devra également garantir la collecte des recettes issues des services d'eau et planifier la construction de nouvelles installations pour pérenniser l'approvisionnement.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 12/03/25 12:50
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