La Chine va contrôler 71% de la production de lithium en Afrique d’ici 2027 (S&P Global)

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La Chine occupera une place prépondérante dans la production de lithium en Afrique au cours des prochaines années, selon une récente analyse de S&P Global Market Intelligence. Sur la vingtaine de projets de lithium qui sont en phase de développement sur le continent, S&P prévoit qu'au moins 7 entreront en production d'ici 2027, dont 5 opérés par des entreprises majoritairement contrôlés par des capitaux chinois, soit environ 71%.

Cette montée en puissance de Pékin permettra à l'Afrique de devenir le 3ème plus gros fournisseur de lithium au monde en 2027, dépassant l'Amérique du Nord et la Chine et se logeant derrière l'Australie et l'Amérique du Sud. Les analystes de S&P s'attendent notamment à ce que l'offre du continent en métal blanc soit multipliée par 24 entre 2022 et 2027, passant d'un peu plus de 11 600 tonnes d'équivalent carbonate de lithium (2% de l'offre mondiale) à plus de 275 000 tonnes (12% de l'offre mondiale). Une croissance qui sera soutenue par des gisements de classe mondiale comme Goulamina au Mali et de Manono en République Démocratique du Congo (RDC).

Métal stratégique pour la transition énergétique, le lithium cristallise aujourd'hui l'attention des investisseurs mondiaux en Afrique. Le continent est, en effet, appelé à jouer un rôle essentiel dans cette transition, compte tenu de ses importantes réserves et de leur état relativement sous-exploité.

L'offensive des entreprises chinoises sur le lithium africain a démarré en 2021 et vise, selon S&P, à sécuriser l'approvisionnement de l'empire du milieu dans le sillage de la transition énergétique. La dernière transaction d'envergure en date concerne le projet de lithium de Manono en RDC, l'un des plus importants au monde, dont le développement et l'exploitation ont été confiés à la société chinoise Zeijin par le gouvernement congolais au détriment de l'australien AVZ Minerals.

En la matière, l'occident semble avoir accusé un gros retard et tente aujourd'hui. "De plus en plus, l'Europe et les États-Unis considèrent l'Afrique comme une source d'approvisionnement en minerais essentiels, mais ont jusqu'à présent réalisé des progrès limités", indique l'agence américaine.

Cédrick JIONGO

La Rédaction

Publié le 12/11/23 14:37

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