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Face à une pression budgétaire croissante, la Côte d'Ivoire envisage de rééchelonner une partie de sa dette intérieure arrivant à échéance en 2025. Cette décision a été annoncée via une note d'information publiée le 7 février dernier sur le marché financier régional, marquant une stratégie visant à alléger la pression sur les finances publiques.
Un dispositif d'offre publique d'échange de titres
L'État ivoirien propose aux détenteurs de 30 emprunts obligataires émis entre 2015 et 2024 de substituer leurs échéances de 2025 par de nouvelles obligations de maturités de 5 et 7 ans, assorties de taux d'intérêt respectifs de 5,90% et 6%. Cette approche vise à transformer une obligation de remboursement à court terme en engagements à moyen terme, permettant de lisser les paiements et de mieux gérer les flux financiers de l'État.
Dans les faits, il s'agit d'un échange de titres. L'Etat propose en effet aux investisseurs du marché régional intéressés de rallonger la maturité (durée) de leurs créances. L'avantage est de se donner une plus grande marge de manœuvre pour renforcer les investissements publics dans les divers secteurs socio-économiques.
Consultez la liste des titres concernés ici
Concrètement, les investisseurs devront différer le remboursement du principal pour les obligations arrivant à échéance cette année, tandis que celles venant à maturité après 2025 verront leur échéance prolongée, avec maintien du paiement des intérêts.
Un allègement budgétaire nécessaire
En cas d'adhésion totale des investisseurs, cette opération permettrait de reporter le remboursement de jusqu'à 800,6 milliards FCFA prévu en 2025, soit une réduction significative du service de la dette cette année. Selon les projections de la Direction générale des financements du ministère des Finances et du Budget, le service de la dette totale du pays en 2025 s'élèverait à 4 181,2 milliards FCFA, répartis entre 2 099,3 milliards FCFA pour la dette intérieure et 2 081,9 milliards FCFA pour la dette extérieure.
Cet échange de titres à la BRVM s'inscrit donc dans une logique de gestion proactive des obligations financières du pays. Pour l'Etat, plutôt que de refinancer la dette arrivant à échéances par de nouveaux emprunts dans le cadre d'une procédure relativement longue et coûteuse, ce mécanisme permet aux investisseurs de prolonger leur bail sur quelques années tout continuant à bénéficier des intérêts.
En reportant une partie des paiements, la Côte d'Ivoire préserve sa capacité d'investissement et réduit le risque de tensions de liquidité. Cette démarche est d'autant plus opportune que 2025 s'annonce comme une année charnière avec l'une des charges de dette les plus élevées des cinq prochaines années.
Pour rappel, l'opération devant se dérouler du 19 février au 4 mars 2025, les titres concernés seront suspendus de cotation à compter du 17 février 2025.
Dr Ange Ponou
Publié le 11/02/25 14:09
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