Le chinois Chery s'implante en Turquie avec 1 milliard de dollars pour une usine de véhicules électriques

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Le constructeur automobile chinois Chery prévoit d'implanter une usine automobile géante en Turquie. En effet, le géant chinois va investir 1 milliard de dollars, soit 609 milliards FCFA, pour la réalisation de cette unité industrielle destinée à produire des véhicules électriques dans la ville portuaire de Samsun, au Nord du pays, indique Bloomberg. Ce projet d'établissement sur le marché turc, illustre l'engagement de la Chine à renforcer sa présence dans le secteur automobile mondial, et s'inscrit dans la volonté de ce pays hôte de devenir un centre industriel clé pour la production de véhicules électriques destinés à l'Europe et à l'Asie centrale.

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Le ministère turc en charge de l'Industrie qui confirme cet investissement ambitieux, a détaillé que l'usine s'étendra sur 1,5 million m2, et aura une capacité de production annuelle de 200 000 véhicules électriques. Ce projet, qui inclura également un centre de recherche et développement, pourrait changer la donne dans la région, notamment en ce qui concerne la production de voitures électriques. Il est estimé qu'il pourrait créer jusqu'à 5 000 emplois directs, un atout de taille pour une économie turque qui fait face à des défis socio-économiques et à une fuite des capitaux étrangers dans un contexte de tensions politiques internes.

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Le positionnement stratégique de Samsun, sur les rives de la mer Noire, offre un atout logistique non négligeable, facilitant ainsi les exportations vers des marchés européens et asiatiques. Cet emplacement devient d'autant plus précieux que la Turquie bénéficie d'un accord douanier avec l'Union européenne, ce qui permet aux véhicules produits localement d'échapper aux droits de douane élevés appliqués aux importations de véhicules électriques. Cet avantage vient renforcer l'attrait de la Turquie pour les géants de l'automobile chinois.

Un secteur électrique en pleine expansion

Cette initiative s'inscrit dans un contexte où la Turquie voit ses ventes de véhicules électriques augmenter rapidement. Selon des données récentes rapportées par des sources médiatiques, les véhicules électriques représentaient déjà 11 % des ventes de voitures neuves en 2024, un chiffre qui devrait atteindre 30 % d'ici 2032, selon les prévisions de l'agence d'études BMI. L'arrivée de Chery et d'autres géants chinois comme BYD, qui a également annoncé un investissement de plus d'un milliard de dollars pour une usine à Manisa, renforcent cette dynamique.

Le gouvernement turc, en particulier le président Recep Tayyip Erdoğan, cité par des sources, a salué cette avancée en soulignant que ce projet s'inscrit dans la stratégie industrielle et technologique du pays pour 2030. Il s'agit pour Ankara de sécuriser une position de leader dans la production et l'exportation de technologies avancées, notamment dans le secteur des véhicules électriques. "Les fondations de cette marque seront bientôt posées à Samsun", a déclaré le président Erdoğan, en insistant sur l'importance de renforcer l'indépendance industrielle et technologique du pays.

Un pari stratégique pour Chery et la Turquie

L'implantation de cette usine à Samsun représente bien plus qu'un simple investissement industriel. Il s'agit d'une étape clé pour Chery dans sa stratégie d'internationalisation, mais aussi pour la Turquie dans son ambition de se positionner comme un acteur incontournable du secteur automobile électrique en Europe et en Asie centrale. Le projet pourrait avoir des répercussions positives à long terme pour l'économie turque, offrant des emplois, stimulant l'innovation technologique et renforçant les liens commerciaux avec la Chine.

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Soulignons que sur le marché ivoirien, les véhicules de marque chinoise ont de la cote, tant ils sont assez prisés. L'on assiste à une percée des véhicules chinois en Côte d'Ivoire. Ils occupent jusque-là, la deuxième place en termes de ventes, derrière les marques japonaises et devant les marques européennes.

Narcisse Angan

Publié le 28/03/25 15:30

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