L'exécutif Kényan est dos au mur après sa tentative manquée d'augmenter les impôts pour rembourser sa dette. Alors que la trésorerie de l'État est de plus en plus tendue, le secrétaire du premier ministre a annoncé que le gouvernement avait déjà entamé des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) autour d'un nouveau programme économique et financier.
“Nous souhaitons et espérons que la proposition du Kenya recevra un examen favorable afin que nous puissions surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés”, a déclaré ce mardi Musalia Mudavadi à la commission parlementaire du budget, ajoutant que la décision de l'institution devrait être connue d'ici la fin du mois d'août. Cette annonce intervient alors même que le programme triennal en cours avec l'institution de Bretton Woods n'est pas encore achevé. La 7e et dernière revue de cet accord de 3,6 milliards USD a eu lieu en juin dernier et le conseil d'administration du FMI n'avait pas encore donné son accord avant que les émeutes n'éclatent dans le pays.
Voir aussi : Moody's abaisse la note du Kenya à Caa1 après l'échec du plan fiscal du gouvernement
La décision de solliciter à nouveau le FMI a suscité de vives critiques au sein de l'opinion Kenyane qui estime que les programmes précédents n'ont pas permis au pays de s'améliorer jusqu'ici. Devant les parlementaires, le secrétaire du premier ministre a fait aveu d'impuissance, indiquant que le pays n'avait pas d'autre choix. “Pour résoudre notre problème de dette, nous devons avoir un programme avec le FMI. Il ne peut en être autrement”, a-t-il déclaré, martelant que le Kenya ne ferait pas défaut sur sa dette. Les financements du FMI devraient permettre de redresser le pays mais surtout servir de caution pour que les créanciers acceptent de rééchelonner les paiements sur sa dette kenyane.
Début juillet, l'agence Moody's a dégradé la note du pays à Caa1 (perspective négative), estimant qu'il ne serait pas en mesure de mobiliser suffisamment de ressources pour honorer toutes ses échéances en matière de service de la dette. Ce pessimisme tient à ce que le gouvernement ne soit pas parvenu à faire passer son projet de budget visant à augmenter les recettes publiques en augmentant les impôts. La réforme a déclenché de vives manifestations à travers le pays, causant plusieurs dizaines de morts et obligeant le président William Ruto à retirer le texte et limoger son gouvernement dans la foulée.
Voir aussi : Comment le Kenya s'est embourbé dans une spirale d'endettement ?
Pour compenser la baisse des recettes fiscales prévues, le Kenya a dû réduire ses dépenses budgétaires et augmenter ses emprunts.
La Rédaction
Publié le 24/07/24 15:06
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