Standard & Poor's a reconduit la note de crédit souveraine à long et court terme du Nigéria à “B-/B” assortie d'une perspective stable, a indiqué l'agence de notation dans un communiqué publié ce 4 février. Quoique maintenue dans la catégorie “spéculatif”, cette note reflète la confiance en la capacité du Nigéria à respecter ses engagements immédiats et lointains.
Dans son évaluation, S&P évoque un impact positif de la politique économique au Nigeria, suite à la suppression des subventions aux carburants et aux mesures prises par le gouvernement pour simplifier et unifier radicalement les différents taux de change du pays. Des mesures mises en place par le Président Bola Tinubu, et qui permettront de soutenir une croissance modeste sur le moyen terme (3,3 % en moyenne sur la période 2024-2027), prédit l'agence américaine.
Le Gouvernement fédéral a également entrepris d'accentuer la mobilisation des revenus non pétroliers, d'améliorer l'environnement sécuritaire et de combattre efficacement la corruption. Des mesures optimistes mais dont la mise en œuvre pourrait faire face à quelques blocages. ”Des défis institutionnels menacent la mise en œuvre réussie de ce changement de politique par les autorités, compte tenu, par exemple, du niveau élevé d'informalité dans l'économie et du système fiscal à deux niveaux, fédéral et étatique. Au cours des dernières décennies, les gouvernements précédents ont tenté de réduire la corruption au niveau des États et des collectivités locales, avec un succès limité”.
Le Nigéria est le premier producteur de pétrole en Afrique et ce produit représente 90% de ses recettes d'exportations. Selon l'agence, la production d'or noir du pays devrait remonter à 1,78 millions de barils en 2024 (contre 1,5 millions en 2023) dans le sillage des mesures mises en place pour lutter contre les vols généralisés de pétrole. Bien plus, la capacité de raffinage du Nigéria avec l'entrée en production de la méga-raffinerie du groupe Dangote (d'une capacité de 650 000 barils par jour) de même que celles de Port Harcourt, Warri et Kaduna. Ce qui devrait réduire "considérablement" la facture des importations à partir de 2024.
Toutefois, la production pétrolière dans la première économie d'Afrique reste menacée pétrolier reste menacée par les désinvestissements des majors pétrolières, en raison de considérations environnementales ce qui pourrait dissuader de nouveaux investissements.
Le Nigéria est également aux prises avec une inflation galopante qui a atteint 29% en décembre 2023 soutenue par la hausse des prix du carburant, des services publics et des produits alimentaires. Pour tenter de juguler ces pressions sur les prix intérieurs, la CBN, la banque centrale Nigériane a porté ses taux à 18,75 % en juillet 2023. Selon S&P, un resserrement accentué de la politique monétaire devrait ramener le taux d'inflation à 15 % d'ici 2027, largement au-dessus de la fourchette de 6 à 9% définie par la CBN.
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 05/02/24 13:38
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