Le PIB mondial devrait croître de 5,3% en 2021, selon la CNUCED

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Dans l'édition 2021 de son Rapport sur le commerce et le développement publié ce 15 septembre 2021, la CNUCED (Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement) a confirmé à la suite des institutions comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale que l'économie mondiale devrait rebondir cette année après la grande récession de l'année 2020.

Ainsi, l'organe onusien en charge du commerce et du développement anticipe une croissance du PIB mondial de 5,3% fin 2021, après la chute à -3,3% en 2020.

Voir aussi - Le FMI révise à la hausse le niveau du PIB mondial en 2020

Cette reprise de l'économie mondiale reste imputable à la poursuite des interventions politiques radicales commencées en 2020 ainsi qu'au déploiement réussi (bien qu'encore incomplet) des campagnes de vaccination dans les économies avancées.

Le rapport ne manque toutefois pas de souligner le caractère inégal de cette reprise entre les régions, les franges de revenus et les secteurs. A cet effet, la classe des rentiers a vu sa richesse exploser, tandis que les bas niveaux de salaires sont en difficulté.

En outre, le fossé entre les économies avancées et les économies en développement s'est aussi creusé, en raison des contraintes en matière d'espace budgétaire, du manque d'autonomie monétaire et de l'accès restreint aux vaccins qui freinent ces dernières.

Repenser le paradigme économique mondial

C'est pourquoi au-delà des dégâts économiques, sociaux et sanitaires infligés à la planète, la pandémie a offert une opportunité de repenser "les principes fondamentaux de la gouvernance économique internationale", qui en l'état défavorise grandement la plupart des pays en développement.

Dans ce cadre, le rapport a salué les mesures telles que le soutien des États-Unis à une nouvelle répartition des droits de tirage spéciaux (DTS), l'imposition minimale des entreprises au niveau mondial et la renonciation aux droits de propriété intellectuelle liés aux vaccins.

Pour ce dernier cas, la CNUCED estime que le coût cumulé des retards de vaccination s'élèvera à 2 300 milliards de dollars d'ici 2025, dont la majeure partie devrait être supportée par les pays en développement.

Ainsi, en lien avec les principaux enseignements tirés de la crise sanitaire liée à la Covid-19, a formulé 4 recommandations majeures pour un monde plus résilient aux chocs. Elles concernent l'allègement concerté de la dette des pays pauvres, voire son annulation pure et simple dans certains cas.

On note également une réévaluation du rôle de la politique budgétaire dans l'économie mondiale, une plus grande coordination des politiques entre les économies d'importance systémique et un soutien audacieux aux pays en développement pour le déploiement des vaccins.

Ralentissement attendu du PIB mondial en 2022

La CNUCED prévoit enfin un ralentissement de la croissance mondiale à 3,6 % en 2022, laissant la production mondiale encore 3,7 % en dessous de ce qu'elle aurait été s'elle avait continué sur son trend d'avant la pandémie. Ce qui correspond à une perte de revenu cumulée attendue de d'environ 13 000 milliards de dollars entre 2020 et 2020.

Dr Ange Ponou

Publié le 17/09/21 16:10

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