Maryse Lokossou, Directrice Générale de la CDC Bénin : ''Nous sommes avant tout une institution qui est là pour réaliser de l'impact''

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Maryse Lokossou, Directrice Générale de la CDC Bénin : ''Nous sommes avant tout une institution qui est là pour réaliser de l'impact''

 

Au Bénin, la Caisse des dépôts et  consignations du Bénin (CDC Bénin) fascine et alimente les fantasmes. Puissant outil conçu par le gouvernement pour financer les grands projets d'intérêt général, elle collecte et gère les dépôts et valeurs des fonds réglementés. A son sujet, la question qui revient souvent est : Que font-ils donc de tout cet argent ? C'est à cette interrogation que la direction générale a décidé de répondre au détour d'un petit déjeuner de presse. Sans langue de bois, pédagogie et méthode, sa Directrice Générale, Maryse Lokossou, s'est confiée à Sika Finance. Entretien exclusif. 

Vous venez de publier votre rapport annuel pour le compte de l'année 2023, quels sont les grands enseignements qu'on peut en tirer ?

Notre total bilan est passé de 615  milliards FCFA en 2020 à 959 milliards fin 2023. Cette progression a été portée par les ressources mobilisées auprès de nos partenaires notamment la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) mais aussi des huissiers, des greffiers et des notaires. Le montant des financements approuvés s'élève à 484 milliards FCFA et notre résultat annuel est d'environ 15 milliards FCFA. La caisse aujourd'hui enregistre un résultat net cumulé de 39,5 milliards FCFA sur ses trois derniers exercices. Il faut également s'intéresser aux ratios. En effet, la CDC Bénin est régie par les normes Bâle II et Bâle III. La caisse n'étant pas une banque, elle a été très tôt dotée de règles prudentielles plus contraignantes que celles  qui s'appliquent aux établissements bancaires. Nos ratios de solvabilité (CET1 et global) sont de 54,9% et 109,7%. C'est bien au-delà des seuils fixés par les normes bâloises (4,5% et 10,5%). La Caisse a également un ratio de levier de 16,2%, là encore bien au-dessus de la norme de 3%. Quant à nos ratios de liquidités, ils sont bien au-delà du seuil de 100%. Ces différents indicateurs traduisent la bonne santé de la caisse et une gestion prudente des fonds mis à notre disposition.

Mais votre rapport annuel indique également un recul de 55% de vos placements financiers. Comment l'expliquez-vous ? 

Les placements financiers ont connu un repli de 55% parce que nous avons démobilisé des DAT pour financer des investissements. Le rôle de la Caisse n'est pas de placer uniquement l'argent en DAT et de se faire des intérêts dessus. Pour faire cela, on n'avait pas besoin de créer la Caisse. On aurait pu laisser les différents partenaires  continuer à le faire. Nous avons vocation certes, à placer l'argent, à en retirer des intérêts. Mais ces intérêts servent ensuite à investir dans des projets d'intérêt général. En parlant de finances, je vous confirme le fait que la Caisse se porte bien. Les standards et les résultats financiers sont bons. Mais il ne faut pas se contenter de regarder la Caisse uniquement sous l'angle des réalisations financières. Nous ne sommes pas une banque commerciale qui va communiquer exclusivement sur les chiffres de résultats nets que nous réalisons. Nous sommes avant tout une institution qui est là pour réaliser de l'impact et investir sur des projets d'intérêt général. Donc nous ne sommes pas à la course aux résultats financiers, nous sommes surtout dans une course à l'investissement pour réaliser du développement . Et si cette réalisation d'impact doit nous coûter un peu de résultats nets sur un certain temps, nous sommes prêts à faire cet arbitrage. 

En parlant justement d'impact, quels sont les projets majeurs dans lesquels vous avez investi ces dernières années ? 

Nos financements marquants ont été dirigés vers l'agro-industrie et l'immobilier essentiellement. Ainsi, dans le cadre du programme textile, nous avons installé les trois premières usines BTEX à la GDIZ. Cela a nécessité un investissement de 337 milliards FCFA environ. Ces trois usines contribueront à transformer jusqu'à 15% du coton produit localement et permettront la création de 15 000 emplois directs. Le Bénin, qui est l'un des principaux producteurs de coton du continent, veut désormais se positionner sur l'exportation des produits textiles. Notre investissement vient matérialiser cette ambition. Les étapes suivantes de ce programme permettront d'installer sept usines supplémentaires. Toujours dans le secteur agro-industriel, nous (CDC Bénin et des partenaires) avons injecté 41,4 milliards FCFA dans le projet Benin Cashew. Cette initiative vise à transformer localement plus de la moitié de la production nationale d'anacarde en créant au passage 3 000 emplois. Enfin, nous avons investi 3,7 milliards FCFA dans une usine de production de concentré de jus d'orange et d'ananas dans la commune rurale de Zakpota. Cet engagement traduit à la fois notre ambition d'accompagner des initiatives partout sur le territoire national, mais aussi de lutter contre les pertes post-récoltes qui constituent un fléau pour le monde agricole béninois. L'immobilier est également un autre secteur où nous avons été très présent avec le projet de construction du centre des affaires maritimes que nous avons financé à hauteur de 64,7 milliards FCFA. Cet investissement vise à réunir sur un même site les différentes entreprises intervenant dans le secteur portuaire afin de créer des gains de productivité. 

On parle là de montants importants, or l'essentiel du tissu économique national est constitué de PME. Que répondez-vous à ceux qui estiment que la CDC Bénin n'est pas forcément un outil au service des PME ? 

Il est vrai que l'une des conditions d'intervention de la Caisse est que le projet qui nous est présenté ait un coût minimum de 5 milliards. Ce critère s'explique déjà par le fait que nous sommes un effectif de 45 personnes et nous ne serons  pas aujourd'hui efficaces pour gérer des projets de taille relativement faible. La CDC Bénin s'est positionnée sur les champions nationaux et régionaux. Financer de l'Equity, c'est être auprès des promoteurs et c'est vraiment ce que nous faisons. Nous interagissons de façon quotidienne avec les promoteurs des projets que nous finançons et ça prend beaucoup de temps et d'énergie. L'objectif ici est de mitiger les risques des projets, rassurer les investisseurs à accompagner ces initiatives, les renforcer, générer de la rentabilité et surtout en sortir au bout de quelques années, soit par une IPO, soit par la cession. Or pour atteindre ces objectifs, il faut commencer avec des projets qui ont une taille relativement importante. Mais cela ne veut pas dire que nous ne finançons pas les projets des PME qui ont un coût moins élevé. Nous le faisons à travers des partenariats avec l'agence de développement et de promotion des PME (ADPME). Cette agence porte le projet PAEB, financé par l'AFD et pour lequel la Caisse des dépôts et consignations du Bénin joue le rôle d'agent de fiducie. La Caisse accompagne donc également les PME à travers ce rôle d'agent fiduciaire mais elle le fait de façon indirecte. Nous mettons également à disposition des banques, des ressources qu'elles sont censées utiliser pour financer des projets de PME qui les approchent de façon plus directe. 

Comment conciliez-vous le besoin de rentabilité avec l'exigence de temps long des projets structurants ? 

C'est un défi important. Tous les projets que nous avons financés sont en réalité des projets que nous qualifions de " greenfields ", donc des projets naissants. Nous avons investi dans des projets qui sont en train de se construire, de se mettre en œuvre, qui ne sont pas encore totalement opérationnels et donc qui ne rapportent pas encore en dividendes. Dans le même temps, nous devons générer des intérêts sur l'argent que nous collectons. Cette situation nous crée l'obligation de réfléchir à diversifier notre portefeuille d'investissement et à identifier des projets que nous qualifions de " brownfields ". Ce sont des projets déjà opérationnels, qui sont déjà capables de nous générer du bénéfice et qui vont venir un peu combler ce déficit que nous avons en termes de retour sur investissement, le temps que les projets sur lesquels nous avons investi puissent commencer à produire des dividendes. C'est notre principal défi aujourd'hui au niveau des investissements et nous sommes en train de travailler à une stratégie de fonds. Ainsi, plutôt que d'aller directement investir sur des projets " brownfields ", nous pouvons par exemple prendre des participations dans des fonds d'investissement qui eux pourront ensuite déployer leurs investissements dans ce type de projet " brownfields " au Bénin ou ailleurs. Nous avons commencé à le faire puisque nous avons pris des participations dans le fonds Africa50. 

L'un de vos grands enjeux est la mobilisation des ressources, quels efforts sont aujourd'hui fournis par la CDC Bénin pour disposer de plus de ressources à investir ? 

Sur le volet de la mobilisation des ressources nous avons travaillé à optimiser notre cartographie de mobilisation de ressources auprès des partenaires . La loi a défini une liste de ressources qui doivent être consignées et déposées auprès de la Caisse. Nous avons durant la première année, réussi à mobiliser de façon importante ces volumes de ressources, et c'est ce qui nous a permis de pouvoir déployer les investissements dont j'ai parlé plus haut.

Mais nous avons encore un potentiel important de ressources que nous n'avons pas encore mobilisées. Nous avons donc travaillé à structurer une cartographie de ces partenaires -là et à identifier des niches de mobilisation de ressources qui sont dans la loi ou qui n'y sont pas encore mais qui auraient vocation à y être. Aujourd'hui, nous mobilisons une grande partie de nos ressources auprès de la CNSS et une part moins importante auprès des autres partenaires . La part de la CNSS est aujourd'hui clairement disproportionnée et cela constitue un risque structurel. C'est ce qui nous amène à travailler activement à diversifier nos sources. L'idée ici est d'offrir à nos cibles les services de la caisse en matière d'ingénierie financière et représenter pour eux un tiers de confiance afin de sécuriser leurs ressources. Nous entendons également leur proposer des produits qui répondent à leurs attentes en termes de rentabilité tout en conciliant ces impératifs avec des investissements sur des projets d'intérêt général qui profitent au plus grand nombre. Et à cet effet, nous sommes en train de réfléchir à la mise en place de nouveaux produits qui nous permettront d'adresser de nouvelles niches.  Avec l'aide de l'AFD, nous sommes en train de mener des études pour produire et proposer des produits d'épargne à la diaspora. En effet, La diaspora constitue aujourd'hui une population que nous n'adressons pas encore suffisamment.  Nous travaillons également à mettre en place des nouveaux produits d'épargne qui pourraient également nous permettre de mobiliser des ressources informelles. Ces ressources constituent un potentiel important qui échappent à l'investissement et à la croissance. Enfin nous travaillons à proposer le premier fonds de pension, béninois à nos populations. 

Vous rencontrez encore la réticence de certains assujettis à déposer les fonds qu'ils détiennent à la CDC Bénin, comment procédez-vous pour essayer de vaincre cette réticence et de les convaincre de vous confier ces fonds ? 

Aujourd'hui, nous fonctionnons par un système de déclaration. Chaque assujetti nous envoie une attestation dans laquelle il certifie que les ressources qu'il a reçues ont été intégralement reversées à la Caisse.

Nous ne sommes pas encore passés à une phase d'inspection pour nous assurer de la conformité de ces déclarations. Nous avons aujourd'hui un plan d'inspection qui est en place mais que nous ne voulons pas encore mobiliser. Nous estimons que nous devons continuer à sensibiliser les assujettis sur les obligations de la loi mais également les sanctions auxquelles ils s'exposent en cas de non-respect de la loi avant de passer en 2025 à une phase plus active d'inspection auprès des assujettis.

Nous organisons régulièrement des ateliers avec des corps d'assujettis. Donc nous l'avons fait avec les notaires, nous l'avons fait avec les greffiers, nous le faisons avec les huissiers de justice de sorte à continuer de les sensibiliser, leur expliquer et leur présenter aussi tout ce que nous faisons parce qu'il y a beaucoup de frustrations. Ces assujettis-là disposaient de ces ressources précédemment de façon beaucoup plus libre et aujourd'hui ils sont contraints de les déposer à la Caisse, mais ils ne savent pas ce que nous en faisons.

Nous avons donc ce devoir de reddition de compte et c'est dans ce cadre que nous les rencontrons régulièrement. Je me suis faite le devoir de les rencontrer toutes les catégories d'assujettis pour pouvoir leur présenter tout le déploiement et tous les investissements qui sont réalisés sur la base de ces ressources et nous espérons que ça les motive aussi à continuer de renforcer l'accompagnement de la Caisse dans la mobilisation de ces ressources. Nous ne voulons pas laisser l'image d'une structure qui vient préempter de force leurs ressources. Nous sommes un tiers de confiance qui apporte son expertise au service de la sécurisation et de la rentabilisation de leurs précieux actifs. Voilà pourquoi il est essentiel pour nous de susciter l'adhésion de tous à la mission qui est la nôtre et de faire du dialogue notre mode d'action.  

L'un de vos engagements est d'être un Investisseur Socialement Responsable (ISSR) et cette ambition s'est traduite par le choix de la CDC Bénin par la BAD pour bénéficier d'une facilité de financements verts. En quoi cette sélection est importante ? 

Nous avons été sélectionnés avec la BNI en Côte d'Ivoire, donc nous sommes les deux seules institutions ouest africaines à avoir été sélectionnées pour ce pilote de la mise en place d'une facilité verte. Cela nous permettra de pouvoir non seulement former en interne nos équipes sur les sujets de durabilité, sur l'identification et la construction d'un programme ou d'un portefeuille de projets éligibles à des financements verts, et nous permettre de pouvoir mobiliser des ressources pour financer ces projets auprès d'institutions et de fonds. Au-delà de nos convictions personnelles et de notre engagement en faveur d'un monde plus durable, la réalité est aussi que lorsque vous recherchez des financements, les fonds les plus liquides sont les fonds verts et les fonds climat. Mais il faut avoir des projets qui soient éligibles. On s'est vite rendu compte qu'il ne fallait pas grand-chose, en réalité, pour pouvoir rendre éligible un certain nombre de nos projets à ces fonds-là. Et nous travaillons donc aujourd'hui avec la BAD et la BOAD en ce sens. Ils sont venus, nous leur avons ouvert notre portefeuille de projets d'investissement et nous avons identifié 12 projets qui pourraient être éligibles à ces financements sous réserve de petits ajouts en termes de verdissement. Mais les efforts ne sont pas forcément énormes. On peut par exemple rajouter des lampadaires solaires sur des projets, rajouter des installations de gestion des déchets. Ces actions peuvent contribuer à rendre éligibles ces projets à des financements verts qui sont aujourd'hui les financements les plus concessionnels que nous pouvons trouver sur le marché financier. Donc nous allons travailler activement grâce à cette facilité verte à nous former, à verdir notre pipe de projets et donc à pouvoir aller plus facilement lever des ressources à des conditions concessionnelles auprès de ces fonds verts climat. 

Quels sont vos rapports avec le secteur bancaire ? 

Nos relations sont bonnes. D'abord, nous alimentons les banques en liquidités via les placements que nous réalisons et nous les finançons également grâce à l'octroi de prêts amortissables. Ensuite, il faut comprendre que nous déployons des outils qui sont complémentaires aux instruments que les banques déploient aujourd'hui.  Nous n'avons pas vocation à être des concurrents des banques. Notre mission est de venir en subsidiarité des banques et à compléter l'offre bancaire par des instruments dont les banques ne disposent pas. Je pense principalement à l'Equity (la prise de participation). Comme je me plais à le dire souvent, l'Equity, c'est de la prise de risque pure. Une banque qui vous prête de l'argent, qui finance un projet en dette, va prendre toutes les garanties afin de s'assurer qu'en cas de non-paiement, elle puisse se rembourser. Mais il n'y a pas de garantie sur la prise de participation. Donc nous venons au capital de tous ces projets que nous vous avons cités, nous siégeons au conseil d'administration, nous suivons la gouvernance de ces projets-là au quotidien.  C'est beaucoup plus lourd et beaucoup plus exposé. Après, certes, nous n'avons pas vocation à rester au capital de ces initiatives indéfiniment.  Nous venons structurer et dynamiser ces projets et au bout de 5 ou 6 ans, nous sortons du capital quand le projet est bien implanté et que les objectifs que nous nous sommes fixés en termes de rentabilité sont atteint. Notre engagement est plus lourd que celui d'une banque parce que, comme elles, nous avons aussi la responsabilité de faire du résultat. L'argent que nous collectons auprès de nos assujettis n'est pas gratuit. Avant la création de la CDC Bénin, ces derniers plaçaient leur argent sur le marché. Nous avons donc l'obligation de réaliser de meilleures performances. Et en même temps nous devons nous assurer que les projets que nous accompagnons créent de l'emploi et de la durabilité.  

Quels sont vos rapports avec les autres Caisses des dépôts et qu'est-ce qui fait votre particularité par rapport aux autres Caisses ? 

Nous sommes membres très actifs du forum des caisses de dépôt qui regroupe toutes les Caisses de dépôt à l'échelle du monde. C'est un forum de partage et d'échanges, de bonnes pratiques, et nous nous rencontrons assez régulièrement. Nous apprenons beaucoup des autres et nous nous inspirons des expériences réussies de nos homologues d'autres pays. Cela a été le cas avec la CDC française ou la CDC marocaine entre autres. Et en même temps, nous partageons aussi nos réussites avec les autres. Ainsi, nous avons eu la chance de pouvoir être sélectionnés par plusieurs pays qui sont venus ici au Bénin apprendre de nous. Dernièrement la caisse de dépôts et de consignations du Sénégal est venue ici apprendre de notre expérience, et notre expertise, malgré le fait que nous soyons la dernière-née des caisses de dépôt. Pour nous, c'est vraiment une marque de confiance.

Notre particularité réside d'abord en ce que notre caisse est dotée d'une gouvernance solide et jouit d'un soutien fort et affiché de l'État. Je ne pense pas que sans ce soutien, nous aurions pu réaliser tout ce que nous avons fait. Une autre particularité réside dans notre mission de soutien aux secteurs à fort potentiel de transformation économique et à notre capacité à nous adapter à nos besoins locaux. Notre implication dans la Société Béninoise d'Infrastructures Numériques (SBIN) et la création du troisième opérateur mobile, CELTIIS constituent des preuves de ce biais local. En outre, nous entendons agir comme le catalyseur d'une économie marquée par des limites à l'accès au financement classique. 

Les ressources humaines vous tiennent à cœur, quels sont vos engagements en ce sens ? 

ML : Pour moi le bien le plus précieux de la caisse c'est son capital humain. Nous sommes aujourd'hui 45 personnes. Je veux, à titre personnel, renforcer le capital féminin de la caisse puisqu'aujourd'hui nous avons 15 femmes sur 45 personnes soit 30% de notre effectif. Il y a donc du chemin. C'est pour moi un enjeu important de renforcer ce capital féminin à compétence égale. Il ne s'agit pas ici de faire la prime uniquement au genre, mais bien sûr de recruter ou de privilégier des femmes compétentes qui viendront renforcer le capital de l'institution. Nous sommes également en train de nous doter d'une gestion prévisionnelle des emplois et des carrières (GPEC), qui permettra au personnel de se projeter en termes de parcours de carrière au sein de l'institution. 

Quid des jeunes qui s'apprêtent à entrer sur le marché de l'emploi ? 

Nous investissons aussi beaucoup pour former nos jeunes. Nous avons signé des conventions avec trois écoles cette année, donc l'ENEAM, l'ENAM et EPITECH, et nous avons vocation à poursuivre le renforcement de nos partenariats avec les écoles. Nous recrutons des stagiaires qui sont immergés au sein des différents départements. Il ne s'agit pas de stages café ou de stages photocopies. Ce sont des stagiaires qui sont vraiment mis en responsabilité sur des sujets bien spécifiques avec des objectifs en termes de résultats et que nous accompagnons. Ils ont un mentor qui est désigné en interne et qui les suit tout au long de leur parcours au sein de la caisse. Une fois que leur stage est terminé, nous les accompagnons également dans la recherche d'emplois puisque nous les encourageons systématiquement à s'inscrire à l'ANPE. Etant donné que nous finançons un certain nombre de projets, des projets qui se structurent en termes de capital humain, nous mettons en place une base de données de nos jeunes stagiaires que nous recommandons finalement pour être déployés sur ces projets que nous finançons. Nous mettons donc beaucoup d'efforts à contribuer aux enjeux d'éducation dans notre pays et à construire des “bébés CDC Bénin” comme je les appelle et qui sont ensuite déployés dans un certain nombre de projets.

La Rédaction

Publié le 02/10/24 08:27

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