Monde : Les IDE pourraient être réduits de 5 à 15% par le Covid-19, leur plus bas niveau depuis 2008

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La pandémie de coronavirus (Covid-19) pourrait entraîner une baisse de 5 à 15% des investissements directs étrangers (IDE) dans le monde, selon un rapport de la Conférence Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié en début de mois.

Les flux d'IDE pourraient ainsi atteindre leur plus bas niveau depuis la crise financière de 2008.

Bien que les économies les plus gravement touchées par l'épidémie soient les plus affectées par ce repli des IDE a priori, les chocs sur la demande des consommateurs et l'impact économique des perturbations de la chaîne d'approvisionnement affecteront les perspectives d'investissement les autres pays, a posteriori.

Ainsi, pour Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la CNUCED, " l'effet d'entraînement pourrait entraîner un recul important des efforts déployés par les gouvernements du monde entier pour attirer les investissements privés nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable ".

Dans le détail, sur les 100 entreprises multinationales suivies par la CNUCED comme baromètre des tendances générales des investissements, plus des 2/3 ont publié des déclarations sur l'impact du virus sur leurs activités. La plupart d'entre elles ralentissent déjà leurs dépenses d'investissement dans les zones touchées par la pandémie et, à ce jour, 41 ont publié des alertes sur les bénéfices.

La baisse des bénéfices se traduira logiquement par une diminution des bénéfices réinvestis, une composante pourtant majeure des IDE.

Révisions des bénéfices et dépenses d'investissement des 5 000 premières sociétés cotées

                                                                                                                Source : CNUCED

Par la suite, un échantillon plus large des 5 000 premières sociétés cotées a montré que les prévisions de bénéfices pour l'année 2020 ont été révisées à la baisse de 9% en moyenne.

L'industrie automobile (-44%) et les compagnies aériennes (-42%) ont été les plus touchées.

" Les entreprises de ces secteurs et industries sont normalement d'importants investisseurs en capital ", note malheureusement le rapport.

Jusqu'à présent, les révisions négatives les plus importantes dans l'industrie automobile proviennent des producteurs de pièces détachées basés dans les zones les plus touchées d'Asie du Sud-Est.

Dr Ange Ponou

Publié le 20/03/20 18:17

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