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Déterminée à maîtriser l'inflation qui, en octobre atteint 21,09%, la banque centrale du Nigéria (CBN) a décidé d'augmenter pour la 4e fois consécutive cette année son principal taux directeur. La décision qui a été prise ce 22 novembre au cours d'une réunion du Comité de Politique monétaire (CPM) fait passer le taux de référence de 15,5% à 16,5%, soit une augmentation de 100 points. Le ratio de réserve de trésorerie (CRR) qui représente la part des dépôts que les banques doivent conserver à la banque centrale est maintenu à 32,5%.
Alors que beaucoup d'analystes anticipent sur un assouplissement ou pire un resserrement moins agressif de la politique monétaire, la CBN semble résolue à maintenir le cap engagé depuis le début de l'année. Celui d'assécher les banques afin de réduire le niveau de liquidité en circulation. La banque centrale estime en effet que grâce à cette orientation, l'inflation s'est accélérée à un rythme plus lent qu'elle ne le devrait. "Le comité a estimé que, compte tenu de la hausse de l'inflation, un assouplissement de l'orientation de la politique monétaire conduirait à une augmentation plus agressive de l'inflation et éroderait les gains déjà obtenus par le resserrement", explique le CPM dans son communiqué final.
La croissance du PIB au ralenti
Le relèvement des coûts d'emprunt par la banque centrale se répercute sur l'économie au sens large et la croissance de la production pourrait être plus lente que prévu. Selon le CPM, la croissance du PIB au Nigéria devrait se situer à 3,3% cette année, contre 3,5 % prévus lors de sa précédente réunion. Le FMI semble plus pessimiste, et a récemment révisé à la baisse ses prévisions à 3%. Un ajustement que l'institution de Bretton Woods justifie par un enchaînement de phénomènes à savoir la faiblesse de la production pétrolière, les effets néfastes des récentes inondations qui ont submergé près de 400 000 hectares de terres agricoles, l'effondrement continu du naira et le niveau d'inflation.
Le CBN a reconnu que sa décision retarderait la croissance de l'économie, mais se réjouit qu'elle reste positive. "La performance positive constante enregistrée a été largement stimulée par la croissance du secteur non pétrolier, en particulier dans les sous-secteurs des services et de l'agriculture, complétée par un soutien politique continu de la Banque".
Fernand Ghokeng
La Rédaction
Publié le 23/11/22 18:33
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