Secteur automobile mondial : Face aux fabricants chinois, Honda et Nissan évoquent une fusion

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Les constructeurs automobiles japonais Honda et Nissan projettent de renforcer leurs liens, en vue d'une éventuelle fusion au sein d'une holding. Ils sont à cet effet en pourparlers pour discuter du processus de faisabilité, rapporte Reuters.

Si un protocole d'accord venait à être signé pour donner naissance à une nouvelle entité issue de cette fusion, Honda et Nissan créeraient une Joint-Venture (co-entreprise) de 54 milliards de dollars, soit 33 782 milliards FCFA, avec une production annuelle de 7,4 millions de véhicules. Ce qui leur permettra de se positionner comme troisième groupe automobile mondial en termes de ventes de véhicules, après Toyota et Volkswagen.

Ce sera également la plus grosse opération dans le secteur automobile depuis la fusion à 52 milliards de dollars entre l'italo-américain Fiat Chrysler Automobiles et le Français PSA (Peugeot) qui a donné naissance à Stellantis, groupe automobile multinational italo-franco-américain, de droit néerlandais, le 16 janvier 2021, relève le journal économique nippon, Nikkei, cité par des sources.

Ces deux constructeurs pourraient être rejoint par Mitsubishi, dont Nissan est le principal actionnaire avec une participation de 24%. D'ailleurs une conférence de presse commune réunissant les trois entreprises est prévue le 23 décembre prochain à Tokyo, la capitale japonaise.

De l'avis de certains observateurs, cette fusion annoncée qui devrait aboutir à faire en sorte que Honda et Nissan opèrent dorénavant sous l'égide d'une holding, serait une nouvelle relativement positive pour Renault, principal actionnaire de Nissan, qui pourrait éventuellement trouver dans ce projet, un acheteur potentiel pour une part importante de sa participation restante dans Nissan (15%) ou au moins un scénario de sortie partielle. D'ailleurs pour preuve, l'action Renault caracole en tête du CAC 40, bourse de Paris (+5,84% à 47,10 euros) depuis cette mi-séance de ce 18 décembre.

Honda et Nissan dans une peur de l'émergence fulgurante des fabricants chinois de voitures électriques

Ces deux marques japonaises (Honda et Nissan) et même bien d'autres constructeurs automobiles à travers le monde, font face à présent à une rude concurrence des groupes chinois, en particulier dans le domaine des véhicules électriques. En Chine, où se réalisent environ 70% des ventes à l'échelle planétaire de véhicules électriques, les deux constructeurs voient leurs parts de marché s'effondrer.

En effet, la percée des constructeurs automobiles chinois est une réalité très perceptible qui bouleverse la hiérarchie sur le marché international des ventes de véhicules. Les fabricants chinois mettent de plus en plus un point d'honneur sur la production des voitures électriques dans le respect de la transition écologique. En 2023, sur un total de 30 millions de véhicules produits par la Chine, on dénombre 1,77 million de véhicules électriques, d'après le service économique de l'Ambassade de Chine en Côte d'Ivoire.

En mars dernier, Honda et Nissan annonçaient des partenariats dans les domaines de ‘'l'intelligence des véhicules'' pour résister aux nouveaux concurrents chinois. ‘'Avec des concurrents chinois très agiles, nous ne pouvons plus travailler comme avant, de manière autonome. Nous n'avons plus le temps'', déclarait Makoto Uchida, PDG de Nissan, indique une source consultée par Sika Finance.

Alors, pour développer des stratégies innovantes, afin d'être plus compétitif sur le marché mondial de l'automobile, vis-à-vis d'une tendance dominante de la Chine, l'idée est ainsi née du renforcement des liens aboutissant à une fusion entre ces deux fabricants nippons.

Narcisse Angan

Publié le 18/12/24 14:04

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