Au Sénégal, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a dissout l'Assemblée nationale ce jeudi 12 septembre 2024 dans une adresse à la Nation. Il reproche à la majorité parlementaire de s'engager dans la voie du blocage au lieu de jouer son rôle institutionnel en tant que deuxième institution du pays. Ainsi les élections législatives se tiendront le 17 novembre prochain.
" L'Assemblée nationale a choisi de ramer à contre courant de la volonté du peuple. Pour des raisons politiques, elle a bloqué la tenue du débat d'orientation budgétaire. Elle a ensuite empêché la suppression de deux institutions alors que c'est une urgence pour les finances (publiques; ndlr). En vertu des pouvoirs qui me sont conférés et après avoir saisi le premier ministre et le Conseil constitutionnel, je dissous l'Assemblée nationale ", a déclaré le président sénégalais.
Pour lui, aujourd'hui, plus que jamais, l'heure est venue "d'ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat". "L'article 3 de notre Constitution rappelle que la souveraineté nationale appartient au peuple. Ce faisant, le peuple est invité à reprendre ses titres d'habilitation et à décider souverainement si l'Assemblée nationale doit refléter les aspirations profondes de changement qui se sont exprimées au soir du 24 mars 2024 ou si elle doit demeurer encore le dernier avatar bloquant d'un régime déchu", a ajouté le chef de l'exécutif sénégalais.
On sentait cette annonce venir depuis que l'opposition a dit niet au pouvoir concernant la révision constitutionnelle supprimant le Conseil économique social et environnemental (CESE) et le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT). C'était lors de la session du lundi 2 septembre où l'Assemblée nationale avait rejeté le projet de loi. À l'issue du vote, il y a eu 83 contre et 80 pour.
Bien avant cela, l'Assemblée nationale avait empêché le débat d'orientation budgétaire le 29 juin dernier. Ce traditionnel face-à-face entre les députés et le ministère des Finances et du Budget ne s'est toujours pas tenu. L'autre facteur important est que le parlement dominé par l'opposition est dissoute à la veille de la tenue de la Déclaration de politique générale du premier ministre Ousmane Sonko.
Maintenant que l'Assemblée nationale a été dissoute, la principale équation est comment les projets de budget et la loi de finances pour l'année 2025 seront élaborés et votés.
Mouhamadou Dieng
Publié le 12/09/24 21:08
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