Au Sénégal, le ministère des Finances et du Budget vient de publier son rapport trimestriel sur l'exécution du budget 2024 au premier trimestre. Le document fait ressortir un taux de mobilisation des recettes de 17,11% soit 803,24 milliards FCFA, contre des dépenses de 1 358,71 milliards FCFA représentant 24,30% par rapport aux prévisions de la loi de finances. Il en ressort un écart entre les dépenses réalisées et les recettes collectées de plus de 555 milliards FCFA que le document n'explique pas. Selon toute vraisemblance le gap peut avoir été comblé par de nouveaux emprunts contractés par le pays au cours de la période.
L'un des postes de dépenses ayant connu une forte augmentation est celui des charges de personnel de l'État qui se sont établies à 353,49 milliards FCFA, soit 24,51% de l'enveloppe prévue cette année. En glissement annuel, les dépenses de personnel ont évolué de 34,651 milliards FCFA (+11%). Une augmentation qui est due à "la prise en charge des échéances relatives aux accords signés entre l'État et les organisations syndicales des secteurs de l'éducation et de la santé en 2022", explique le rapport.
On note également qu'entre janvier et mars 2024, les effectifs de la fonction publique ont augmenté de 3% à 181 947, ce qui a augmenté de 29,3 milliards FCFA la masse salariale. Calculette en main, le personnel de l'État sénégalais a absorbé à lui seul 44% des recettes (hors emprunts) générés sur la période. C'est très largement au-dessus des dépenses d'investissements (20,64 milliards FCFA) ou des transferts en capital (152,88 milliards FCFA) par exemple.
Les secteurs les plus budgétivores sont l'éducation et la formation professionnelle qui pèsent environ 56,2% des charges du personnel de l'État. Arrivent ensuite la défense et la sécurité (24,8%), la santé (5,7%), les finances et le budget (3,1%), la justice (2,6%) et les institutions de la République (2,5%).
En matière de service de la dette, Dakar a remboursé 181,6 milliards FCFA au cours des 3 premiers mois de 2024, ce qui représente environ 31,42% de l'enveloppe que le pays doit mettre en paiement auprès de ses créanciers cette année. En comparant ce chiffre à celui réalisé à la même période l'année précédente, on note une baisse de 52,7%. Le service de la dette intérieure a baissé de 57,08% (soit -35,01 milliards FCFA) et la dette extérieure de 51,88% (soit -167,46 milliards FCFA).
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 25/06/24 14:30
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