Au troisième trimestre 2025, le gouvernement a publié son rapport d'exécution budgétaire, confirmant une mobilisation soutenue des ressources de trésorerie. Sur les neuf premiers mois de l'année, celles-ci ont atteint 3 655,8 milliards FCFA, soit 64 % du besoin annuel évalué à 5 715,6 milliards. Les levées sur les marchés financiers en représentent la plus grande part, avec 2 775,1 milliards, correspondant à 73,6 % des prévisions annuelles.
Les recettes du Budget général se sont établies à 3 254,0 milliards FCFA, soit 69,7 % de l'objectif annuel (4 668,9 milliards). Elles affichent une progression de 367,5 milliards sur un an (+12,7 %), portée par une amélioration du recouvrement. Les recettes fiscales atteignent 2 987,9 milliards (72,9 % de la cible), en hausse de 211,1 milliards (+7,6 %). Les recettes non fiscales, pour leur part, totalisent 214,2 milliards (75,8 % des prévisions), tandis que les dons s'élèvent à 52,0 milliards (18,1 % de l'objectif), répartis entre dons budgétaires (3,3 milliards) et dons en capital (48,7 milliards).
Les autres instruments de financement, notamment les emprunts projets liés à la réalisation effective des investissements, affichent un rythme de mobilisation plus faible, avec un taux d'exécution de 62,5 %. Globalement, les ressources de trésorerie mobilisées à fin septembre ont permis de couvrir l'ensemble des charges constatées ainsi que le déficit budgétaire, arrêté à 1 059,0 milliards FCFA.
Les dépenses du Budget général ont été contenues à 4 313,0 milliards, soit 67,8 % des crédits inscrits dans la Loi de finances rectificative 2025 (6 364,5 milliards). Les dépenses ordinaires totalisent 3 220,8 milliards (72,7 % des prévisions), tirées par les transferts courants (1 169,4 milliards) et la masse salariale (1 082,8 milliards). Les charges financières de la dette ont atteint 705,7 milliards, un niveau qui reflète, selon le gouvernement, la prise en charge d'emprunts bancaires contractés hors autorisation parlementaire.
Les investissements sur ressources internes se sont élevés à 418,9 milliards, soit un taux d'exécution de 71,4 %, tandis que les investissements financés sur ressources externes ont atteint 673,3 milliards, équivalant à 49,9 % des prévisions. Les transferts en capital affichent une exécution jugée satisfaisante, avec 378,1 milliards pour une cible annuelle de 437,7 milliards FCFA.
Mouhamadou Dieng
Publié le 19/11/25 09:51


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