Situation au Niger : Le Burkina Faso, la Guinée et le Mali se désolidarisent de la CEDEAO

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Le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ont refusé de mettre en œuvre les sanctions imposées par la CEDEAO suite au coup d'État au Niger. La Guinée s'abstient d'appliquer des sanctions “illégitimes et inhumaines”, quand le Mali et le Burkina Faso menacent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre eux.

Les gouvernements burkinabè, guinéen et malien ont annoncé qu'ils n'appliqueraient pas les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Dans les différents communiqués publiés, les trois gouvernements disent apporter ainsi leur soutien et solidarité à la population nigérienne.

Du côté de la Guinée, le gouvernement prévient qu'il ‘‘s'abstient d'appliquer ces sanctions ‘'illégitimes et inhumaines'' contre le peuple frère et les autorités nigériennes, et exhorte la CEDEAO à revenir à de meilleurs sentiments''. La Guinée précise, en outre que les ‘‘mesures de sanctions préconisées par la CEDEAO incluant une intervention militaire, est une option qui ne sauraient être une solution au problème actuel, mais entraineraient un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au- delà des frontières du Niger''.

Voir aussi - Niger : Vers une intervention militaire de la France ?

Le Mali et le Burkina Faso qui ont, quant à eux produit un communiqué conjoint, vont plus loin avec un ton plus menaçant. ‘‘Toute intervention militaire contre le Niger s'assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali'', a martelé à la télévision le porte-parole du gouvernement malien, le Colonel Abdoulaye Maïga.

Concernant les accusations des nouvelles autorités nigériennes selon lesquelles la France préparerait une intervention militaire pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, la ministre française des Affaires étrangères a dénoncé ‘‘des accusations mensongères, fausses et choquantes''. La ministre Catherine Colonna, dans une déclaration à France 24, a indiqué avoir effectivement été en contact avec le gouvernement Bazoum, mais que pour l'heure, la seule nécessité de la France, c'est la sécurité de ses compatriotes. ‘‘Nous sommes à la tâche pour renforcer les mesures de sécurité, et se préparer au cas où il faudrait aller plus loin'', a-t-elle laissé entendre.

Par ailleurs, le gouvernement français a annoncé qu'il débutera, dès ce 1er août, l'évacuation de ses ressortissants et des ressortissants européens qui souhaitent quitter le Niger. Notons que plusieurs arrestations dans les rangs des anciennes autorités ont déjà eu lieu dans le pays suite au coup d'État.

 

Jean-Marc Gogbeu

Publié le 01/08/23 09:59

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