Le gouvernement tchadien vient de fixer une échéance ferme aux établissements bancaires et aux opérateurs de téléphonie mobile opérant sur son territoire. Par une circulaire datée du 3 juillet 2025 et signée par le ministre d'État en charge des Finances, Tahir Hamid Nguilin, N'Djamena exige de ces acteurs la mise en service effective de leurs plateformes de télépaiement avant le 15 juillet prochain. Passé ce délai, ils ne seront plus autorisés à collecter les impôts et taxes pour le compte du Trésor public.
Cette mesure s'inscrit dans un processus plus vaste de digitalisation des régies financières engagé par les autorités depuis plusieurs années, avec pour objectif de sécuriser les recettes publiques et élargir l'assiette fiscale. Elle marque une étape décisive dans l'opérationnalisation des plateformes interconnectées e-Tax (impôts) et SYDONIAWORLD (douanes), conçues pour permettre aux contribuables de s'acquitter en ligne de leurs obligations fiscales et douanières.
Malgré le lancement officiel du système de télépaiement dès janvier 2023, les services du ministère des Finances déplorent que de nombreux acteurs continuent de privilégier les canaux traditionnels. La circulaire du 3 juillet, qui vise directement les directeurs généraux des banques, des administrations fiscales et douanières ainsi que les opérateurs économiques, entend donc mettre fin à cette inertie.
Le dispositif de télépaiement s'appuie sur une infrastructure numérique censée centraliser, automatiser et sécuriser les flux financiers issus des recettes fiscales. L'architecture du système relie les banques, les opérateurs mobiles, les services des impôts, les douanes ainsi que la plateforme intégrée de gestion des finances publiques (SIGFiP). L'ensemble est conçu pour permettre un suivi en temps réel des encaissements et limiter les risques de fraude.
Lors de la mise en service du système en 2023, le ministre des Finances insistait déjà sur la volonté du gouvernement de faire de la digitalisation un pilier de la réforme administrative en cours. Le protocole signé avec les régies financières stipule que les grandes entreprises doivent désormais soumettre leurs déclarations sous format électronique, en complément du format papier. Ce passage à la téléprocédure constitue, selon les autorités, un outil stratégique pour la transparence budgétaire.
Perton Biyiha
La Rédaction
Publié le 11/07/25 17:08
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