Triste fin pour la fintech Wirecard, emportée par son scandale financier

Wirecard, la fintech allemande dont l'activité consiste à garantir les règlements de transactions effectuées en ligne des entreprises, n'aura finalement pas survécu à la découverte grotesque d'un trou de 1,9 milliard d'euros dans ses comptes par les auditeurs du célèbre cabinet britannique EY (Ernst & Young) dans la semaine dernière.

En effet, selon le média Reuters, la fintech a annoncé ce 25 juin 2020 qu'elle demandait l'ouverture d'une procédure de dépôt de bilan, en d'autres termes, le fleuron allemand des paiements électronique est en faillite.

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Les raisons de cette cessation inattendue d'activité sont à retrouver dans le communiqué transmis par l'entreprise à un tribunal à Munich, qui mentionne " une insolvabilité imminente et un surendettement ".

Wirecard ajoute également qu'elle étudie l'opportunité de lancer des procédures similaires pour ses filiales qui sont au nombre de 26.

La société abandonne ainsi " une dette de 3,5 milliards d'euros qui ne sera pour probablement jamais remboursée, dont 1,75 milliard empruntés à quinze banques et 500 millions d'euros auprès d'investisseurs obligataires ".

A la Bourse de Francfort dont elle a réussi son admission il  y a deux ans dans le prestigieux indice DAX, sa capitalisation boursière a fondu, comme du beurre au soleil, de 97% à près de 28 milliards d'euros.

Et dire pourtant que Wirecard donnait aux investisseurs et à tout point de vue, l'image d'une entreprise digne de confiance.

Dr Ange Ponou

Publié le 25/06/20 14:23