Bourse : Un scandale de près de 2 milliards d’euros jette le discrédit sur le marché financier allemand

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Le marché financier allemand est actuellement en pleine ébullition, secoué par un gigantesque scandale financier portant sur un détournement probable d'un montant colossal de 1,9 milliard d'euros appartenant à la firme allemande Wirecard, spécialisée dans les services de paiement en ligne.

L'affaire éclate au grand jour le 18 juin dernier lorsque Wirecard, une start-up allemande et cotée à la Bourse de Francfort, devenu un prestataire international avec 26 succursales reparties dans le monde entier et employant près de 6 000 salariés, annonce un nouveau report de la publication de ses états financiers au titre de l'exercice 2019.

La raison sera connue dans la foulée : un trou de 1,9 milliard d'euros (1 246,32 milliards FCFA) est découvert dans la comptabilité de l'entreprise par les auditeurs du cabinet EY (Ernst & Young).

Wirecard finira par avouer dans la nuit du 21 au 22 juin que cette somme correspondant au ¼ de son bilan s'est " curieusement volatilisé ".

Les conséquences de cette affaire rocambolesque ne se sont pas fait attendre, le cours de bourse de l'action Wirecard s'est littéralement liquéfier en passant de 100 euros le 17 juin dernier à la Bourse de Francfort à 14 euros ce 22 juin 2020, soit un effondrement de 86%.

La valorisation boursière de l'entreprise dont l'activité consiste à garantir les règlements de transactions effectuées en ligne par des entreprises, dégringolant ainsi de 12 milliards d'euros à près de 2 milliards d'euros en seulement 3 jours.

Les éclats de ce séisme financier, en plus d'avoir coûté sa place au fondateur et président du directoire de l'entreprise, Markus Braun, jette le discrédit sur les autorités du marché financier allemand, accusées d'avoir failli à leurs missions de supervision en étant incapables de voir venir et d'empêcher cette fraude d'une ampleur aussi gigantesque.

Pour sa part, le patron du gendarme financier allemand, Felix Hufeld, reconnaît la part de responsabilité de son institution dans cette affaire en n'étant pas parvenu à " empêcher que cela se produise ", mais a refusé de porter seul le chapeau de ce vaste scandale qui constitue une autre tâche noire dans l'histoire de la finance moderne.

Dr Ange Ponou

Publié le 24/06/20 10:28

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