Une hausse de 5,6% du PIB mondial attendue désormais en 2021, selon l’OCDE

Selon les dernières Perspectives économiques de l'OCDE, publiées le 1^er décembre 2021 dernier, l'économie mondiale devrait renouer avec la croissance en 2021 à hauteur de 5,6% contre 5,8% lors de l'édition de mai.

Il apparaît donc clairement que le redressement vigoureux de l'activité constaté plus tôt dans l'année marque le pas, en raison de l'émergence de nombreux déséquilibres. "L'envolée de la demande de biens depuis la réouverture des économies et l'incapacité de l'offre à suivre le rythme ont engendré un engorgement des chaînes de production. Les pénuries de main-d'œuvre, les fermetures liées à la pandémie, la flambée des prix de l'énergie et des matières premières et la rareté de certains matériaux essentiels sont autant de facteurs qui freinent la croissance et accentuent les tensions sur les coûts", note le rapport.

Parallèlement aux tensions sur les coûts induites par les perturbations de l'offre et le renchérissement de denrées alimentaires, les déséquilibres du marché de l'énergie sont un facteur important de montée de l'inflation dans toutes les économies, dont les ménages à faible revenu demeurent les plus affectés.

L'une des explications majeures à cette situation reste sans conteste l'incapacité de déployer rapidement et efficacement des campagnes vaccinales partout dans le monde. A cela s'ajoute l'incertitude grandissante liée à l'apparition successive de nouveaux variants de la Covid-19.

Le rapport a aussi souligné l'inégalité de la reprise même dans les économies avancées. Ainsi, le PIB s'est redressé plus rapidement, par exemple, aux États-Unis qu'en Europe.

Des déséquilibres persistent également au niveau des secteurs d'activité. En effet, les secteurs impliquant des contacts physiques, notamment les voyages, le tourisme et les loisirs continuent de souffrir, alors que la demande de biens de consommation est vigoureuse.

En particulier, l'industrie automobile est durement frappée par les pénuries de biens intermédiaires, comme les semi-conducteurs, et par les difficultés du transport maritime et des approvisionnements en métaux.

Toutefois, selon le rapport, la croissance économique mondiale devrait se poursuivre et progresser à un rythme soutenu de 4,5% en 2022, avant de ralentir pour s'établir à 3,2% en 2023, soit des taux proches de ceux observés avant la pandémie.

Dr Ange Ponou

Publié le 08/12/21 11:11