Le Ghana veut lever 1,65 milliard $ pour prendre le contrôle de son se

Le Ghana demande l'aval du parlement pour lever un emprunt de 1,65 milliard de dollars sur le marché international, apprend Bloomberg ce 2 août.

Ces ressources seront destinées à l'acquisition d'actifs dans le secteur l'exploration pétrolière et gazière dans un contexte où les grandes multinationales comme Total ou encore Shell sont peu à peu en train de se débarrasser de leurs actifs sur le continent notamment pour se conformer à leur ambition de neutralité carbone à l'horizon 2050.

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En mai dernier par exemple, l'américain Exxon Mobil a annoncé qu'il se retirait du bloc en eaux très profondes Deepwater Cape Three Points (DCTP) qu'il détenait depuis trois ans à hauteur de 80%. Ainsi ce nouvel emprunt devrait permettre au Ghana d'avoir une main mise sur ce secteur pétrolier.

" Le temps est venu pour les Ghanéens de devenir maîtres de notre propre destin en ce qui concerne nos ressources pétrolières et gazières ", a déclaré Charles Adu Boahen, ministre d'État au ministère des Finances, cité par Bloomberg. " Il y aura certainement une demande de combustibles fossiles dans les pays non occidentaux qui continueront à utiliser des voitures à moteur diesel et à essence et à consommer de l'électricité produite à partir de combustibles fossiles dans un avenir prévisible", a-t-il par ailleurs poursuit.

Selon les détails de cet emprunt, le Ghana dégagera " 1,3 milliard de dollars pour acheter une participation de 37% dans le gisement Deep Water Tano/Cape Three Points, exploité par Aker Energy AS, et une participation de 70% dans le gisement South Deep Water Tano, exploité par AGM Petroleum Ghana Ltd ".

Le reliquat, 350 millions de dollars, permettra de couvrir les dépenses d'investissement de ses acquisitions.

Si cette nouvelle levée venait à être approuvée par le parlement, elle viendrait encore renforcer la dette du Ghana dont le ratio devrait passer à 84% du PIB fin 2021 selon le FMI.

Rappelons qu'en mars dernier, le Ghana avait réussit une levée historique de 3 milliards $ d'eurobonds, en partie à coupon zéro.

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