L'Algérie approuve un budget 2026 record de 135 milliards de dollars

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Rivelino Rivelino
19/12/2025 20:16:22
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Historique Historique
19/12/2025 19:15:08
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mus mus
19/12/2025 09:48:09
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Le budget 2026 est un budget de transition risqué. Il tente de financer la modernisation économique tout en refusant de briser le contrat social redistributif, au prix d'un déficit record qui ne laisse que peu de marge d'erreur en cas de choc pétrolier. 1. L'État comme "employeur et assureur" en dernier ressort Le fait que la masse salariale et les transferts sociaux absorbent près des deux tiers du budget total (plus de 65 % si l'on cumule les 5 926 milliards de dinars de salaires et les 5 959 milliards de transferts) confirme une prédominance de la consommation sur l'investissement productif. • Le risque : Une part massive du budget est "consommée" pour maintenir le calme social plutôt que pour bâtir des actifs générateurs de revenus futurs. Cela crée une économie de demande, souvent satisfaite par des importations, ce qui freine la création de valeur locale. 2. Le risque d'éviction du secteur privé Avec un déficit de 12,4 % du PIB (40 milliards de dollars), l'État devra mobiliser d'énormes ressources financières. • L'analyse : Si l'État capte l'essentiel de l'épargne nationale ou des capacités de financement pour couvrir son déficit, il risque de réduire l'accès au crédit pour les entreprises privées. C'est ce qu'on appelle l'effet d'éviction. Sans un secteur privé dynamique et autonome, la croissance reste artificielle car elle dépend uniquement de l'injection d'argent public. 3. La dépendance au prix du baril (le "Socialisme de rente") Le modèle décrit par cette loi de finances 2026 reste extrêmement vulnérable. Pour financer un budget de 135 milliards de dollars sans une base industrielle hors-hydrocarbures massive, l'Algérie reste suspendue aux cours mondiaux du pétrole et du gaz. • Le frein au développement : La protection du pouvoir d'achat par les subventions (pain, lait, énergie) masque les signaux de prix réels du marché. Cela peut décourager l'innovation et l'efficacité énergétique, car les entreprises et les citoyens ne sont pas incités à optimiser des ressources largement subventionnées. Nuances et perspectives Cependant, le gouvernement semble conscient de ce piège, d'où l'introduction de mesures fiscales incitatives et l'accent mis sur les secteurs non pétroliers. Le défi de 2026 sera de passer d'un "socialisme de distribution" à un "étatisme de développement" : • Si l'investissement public dans l'eau et l'agriculture crée une réelle autonomie alimentaire, alors la dépense est stratégique. • Si ces fonds servent uniquement à maintenir des structures étatiques peu performantes, alors les perspectives de développement à long terme pourraient effectivement être compromises par une rigidité budgétaire excessive.
  
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mus mus
19/12/2025 09:48:09
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L'Algérie adopte pour 2026 un budget historique de 135 milliards de dollars, au service de la croissance et du développement social.

 

 

En Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a signé, le 14 décembre 2025, la loi de finances pour 2026, qui se distingue comme le plus important budget de l'histoire du pays, avec des allocations dépassant 135 milliards de dollars.

Ce nouveau budget marque une augmentation notable d'environ 8 milliards de dollars par rapport à celui de 2025, qui s'élevait à 128 milliards de dollars, lui‑même en hausse par rapport aux 113 milliards alloués en 2024.

Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a souligné que cette loi de finances vise à renforcer les performances de l'économie nationale, en mettant l'accent sur les secteurs non pétroliers, jugés essentiels pour réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures. Lors de la présentation officielle, il a expliqué que le budget entend également protéger le pouvoir d'achat des citoyens et encourager l'investissement public et privé.

S'appuyant sur ces orientations, le gouvernement prévoit une croissance économique soutenue au cours des prochaines années, avec des projections de 4,1 % en 2026, 4,4 % en 2027 et 4,5 % en 2028.

Les points clés de la loi de finances 2026

Parmi les axes les plus importants retenus par le gouvernement dans la loi de finances 2026, plusieurs mesures se distinguent par leur portée économique et sociale. La masse salariale pour 2026 est estimée à 5 926 milliards de dinars, soit près d'un tiers du budget de l'État (33,6 %). Elle augmente d'environ 1,4 % par rapport à 2025.

Les transferts sociaux atteignent près de 5 959 milliards de dinars, incluant pensions, allocations chômage et subventions diverses. Parmi ces allocations, environ 420 milliards de dinars sont consacrés aux prestations de chômage, bénéficiant à plus de deux millions de personnes, tandis qu'une part importante est dédiée aux subventions des produits de première nécessité (céréales, lait, énergie, sucre, etc.).

L'investissement public demeure au cœur des priorités, avec des crédits mobilisés pour les infrastructures, le logement, l'agriculture, l'eau et les transports, ainsi que pour des programmes de développement régional. Ces dépenses sont conçues pour stimuler l'activité économique, favoriser la création d'emplois et renforcer la compétitivité de plusieurs secteurs stratégiques.

Le budget 2026 prévoit un déficit budgétaire important, estimé à environ 12,4 % du PIB, soit près de 40 milliards de dollars. Selon les autorités, ce déficit devrait se réduire progressivement dans les années à venir, à mesure que la croissance hors hydrocarbures se renforce et que les recettes fiscales s'élargissent.

Le projet de loi de finances inclut également des mesures fiscales incitatives, destinées à encourager l'investissement privé, élargir l'assiette fiscale et améliorer l'efficacité de la collecte des recettes publiques, sans alourdir la pression fiscale sur les catégories socio‑professionnelles les plus vulnérables.

Jihen Mkehli

 


  
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