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L'Algérie adopte pour 2026 un budget historique de 135 milliards de dollars, au service de la croissance et du développement social.
En Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a signé, le 14 décembre 2025, la loi de finances pour 2026, qui se distingue comme le plus important budget de l'histoire du pays, avec des allocations dépassant 135 milliards de dollars.
Ce nouveau budget marque une augmentation notable d'environ 8 milliards de dollars par rapport à celui de 2025, qui s'élevait à 128 milliards de dollars, lui‑même en hausse par rapport aux 113 milliards alloués en 2024.
Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a souligné que cette loi de finances vise à renforcer les performances de l'économie nationale, en mettant l'accent sur les secteurs non pétroliers, jugés essentiels pour réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures. Lors de la présentation officielle, il a expliqué que le budget entend également protéger le pouvoir d'achat des citoyens et encourager l'investissement public et privé.
S'appuyant sur ces orientations, le gouvernement prévoit une croissance économique soutenue au cours des prochaines années, avec des projections de 4,1 % en 2026, 4,4 % en 2027 et 4,5 % en 2028.
Les points clés de la loi de finances 2026
Parmi les axes les plus importants retenus par le gouvernement dans la loi de finances 2026, plusieurs mesures se distinguent par leur portée économique et sociale. La masse salariale pour 2026 est estimée à 5 926 milliards de dinars, soit près d'un tiers du budget de l'État (33,6 %). Elle augmente d'environ 1,4 % par rapport à 2025.
Les transferts sociaux atteignent près de 5 959 milliards de dinars, incluant pensions, allocations chômage et subventions diverses. Parmi ces allocations, environ 420 milliards de dinars sont consacrés aux prestations de chômage, bénéficiant à plus de deux millions de personnes, tandis qu'une part importante est dédiée aux subventions des produits de première nécessité (céréales, lait, énergie, sucre, etc.).
L'investissement public demeure au cœur des priorités, avec des crédits mobilisés pour les infrastructures, le logement, l'agriculture, l'eau et les transports, ainsi que pour des programmes de développement régional. Ces dépenses sont conçues pour stimuler l'activité économique, favoriser la création d'emplois et renforcer la compétitivité de plusieurs secteurs stratégiques.
Le budget 2026 prévoit un déficit budgétaire important, estimé à environ 12,4 % du PIB, soit près de 40 milliards de dollars. Selon les autorités, ce déficit devrait se réduire progressivement dans les années à venir, à mesure que la croissance hors hydrocarbures se renforce et que les recettes fiscales s'élargissent.
Le projet de loi de finances inclut également des mesures fiscales incitatives, destinées à encourager l'investissement privé, élargir l'assiette fiscale et améliorer l'efficacité de la collecte des recettes publiques, sans alourdir la pression fiscale sur les catégories socio‑professionnelles les plus vulnérables.
Jihen Mkehli
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