Afrique : Les entrées d’IDE stables à 48 milliards de dollars en 2023

Les investissements directs étrangers (IDE), désignant les placements de capitaux dans une économie étrangère en vue d'acquérir un intérêt durable et une certaine influence dans une entreprise située dans ce pays, font l'objet d'une évaluation pour l'année 2023, mettant en lumière la situation économique mondiale. L'Afrique, toutefois, se maintient comme l'une des régions les moins attractives pour ce type d'investissement.

Les données récemment publiées par la CNUCED dans son rapport "Global Investment Trends Monitor" daté du 17 janvier 2024, révèlent que le montant total des IDE à l'échelle mondiale a atteint 1 365 milliards de dollars en 2023, en hausse de 3% par rapport à l'année précédente (1 326 milliards de dollars en 2022).

Cette performance globale est largement imputable aux économies développées, qui ont réussi à attirer 524 milliards de dollars d'IDE en 2023, représentant une croissance significative de 29%. Cette progression, cependant, est atténuée par la baisse de 9% à 841 milliards de dollars des IDE captés par les économies en développement.

Parmi ces dernières, l'Asie reste la principale destination des IDE avec un montant de 584 milliards de dollars, enregistrant un repli de 12%. Suivent l'Amérique latine et les Caraïbes avec 209 milliards de dollars, ainsi que l'Afrique, qui peine à attirer les investisseurs avec seulement 48 milliards de dollars. Dans ces deux dernières régions, les entrées d'IDE sont demeurées stables par rapport à l'année précédente.

Concernant l'Afrique, une analyse plus détaillée révèle une répartition inégale des volumes d'IDE. Les pays de l'Afrique du Nord ont connu une baisse significative de 21%, atteignant 12 milliards de dollars, tandis que les pays d'Afrique subsaharienne ont enregistré une progression encourageante de 8%, totalisant 36 milliards de dollars d'investissements en 2023.

Le rapport souligne également une augmentation du nombre de projets dans des secteurs fortement dépendants des chaînes de valeur mondiales, tels que l'automobile, le textile, les machines et l'électronique. En revanche, le secteur des semi-conducteurs a subi une baisse de 10% du nombre de nouveaux projets et une chute de 39% de leur valeur, après une forte croissance en 2022.

Dr Ange Ponou

Publié le 21/01/24 13:13