En 2020, l'irruption de la pandémie de la Covid-19 a entraîné des besoins de financement supplémentaires pour les pays africains, estimés entre 125 et 154 milliards de dollars USD, selon les évaluations de la Banque africaine de développement (BAD). Cette situation a provoqué une hausse significative du ratio dette publique/PIB dans la région subsaharienne africaine, passant de 37,7% sur la période 2011-2019 à 57,1% en 2020. Bien qu'il ait enregistré une légère baisse à 56,6% en 2021, ce ratio est remonté à 57,1% en 2022.
Cependant, cette tendance varie considérablement d'un pays à l'autre. À la fin de l'année 2022, 14 pays ont dépassé le seuil de 70% du PIB en matière d'endettement, comprenant des nations telles que le Cap-Vert (127,3% du PIB), la Zambie (98,5% du PIB), le Zimbabwe (98,4% du PIB), le Ghana (92,4% du PIB), la Guinée-Bissau (80,3% du PIB), et l'Afrique du Sud (71,1%), d'après les données du Fonds monétaire international (FMI). En dépit d'une majorité de pays ayant des ratios dette/PIB inférieurs à 70%, des préoccupations surgissent pour certains, comme la Namibie (69,8%), le Burundi (68,4%), et le Kenya (68,4%), à cause de niveaux d'endettement élevés.
En contrepartie, certains pays se distinguent par leur gestion plus modérée de la dette, tels que les Comores, le Botswana et la République démocratique du Congo, affichant respectivement des taux d'endettement de 27,9% ; 18% et 14,5% à fin 2022.
Ces statistiques reflètent le défi persistant posé par la dette en Afrique, largement alimenté par plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci, on recense la dépréciation des taux de change, l'augmentation des charges d'intérêt et des déficits primaires élevés, d'une part, et d'autre part, l'inflation croissante, une faible gouvernance, la hausse des dépenses de sécurité et la faible mobilisation des recettes intérieures.
Ce contexte met en lumière l'urgence d'une gestion prudente de la dette pour la stabilité financière des pays africains, notamment dans le cadre d'une conjoncture économique internationale en constante évolution.
Dr Ange Ponou
Publié le 21/11/23 17:09
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