Afrique subsaharienne : Le FMI prévoit un rebond de la croissance à 3,8% en 2024 et 4% en 2025

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"L'éclaircie qui se profile à l'horizon pour l'économie d'Afrique subsaharienne semble enfin briller un peu plus vivement". Dans une mise à jour de ses perspectives économiques mondiales publiées ce 18 avril, le Fonds monétaire International (FMI) fait preuve d'optimisme pour l'économie des pays africains situées en dessous du Sahara. L'institution basée à Washington projette un taux de croissance du PIB de la région de 3,8% en 2024 et 4% en 2025 contre 3,4% en 2023.

Cette projection est motivée par une amélioration attendue du déficit budgétaire médian grâce à des mesures d'assainissements budgétaires adoptées par plusieurs pays. "Les autorités ont poursuivi le rééquilibrage budgétaire, ce qui a permis au déficit budgétaire médian de descendre à 4% du PIB en 2023, son niveau le plus bas depuis le début de la pandémie", indique le rapport. Cette embellie économique est également en lien avec une baisse des ratios d'endettement et un repli conséquent du niveau général des prix. Selon le fonds, le taux médian d'inflation dans la région est passé d'un pic de près de 10% en novembre 2022 à environ 6% en février 2024, ce qui tient en partie aux effets du resserrement de la politique monétaire dans de nombreux pays.

Niger et Sénégal tiennent le timon de la croissance

Dans le même élan, l'institution basée à Washington s'attend à ce que les pays pays exportateurs de pétrole (à l'exception du Nigéria), qui devraient voir leur croissance augmenter de 1,5 point de pourcentage en 2024, soient les moteurs de cette croissance alors que les cours mondiaux de l'or noir resteront élevés. Le Niger (+10,4%) et le Sénégal (+8,3%) sont les deux pays qui enregistreront la croissance la plus robuste en raison de la mise en service de projets gaziers et pétroliers. Niamey par exemple a mis en service depuis novembre 2023, son pipeline reliant les sites de production pétrolière dans le Sud-Est du pays au Port de Sémé au Bénin. Une infrastructure majeure qui permettra au pays d'expédier son pétrole brut sur le marché international.

Le Nigéria reste sur une croissance modeste (+3,3%) qui devrait ralentir à 3% en 2025. L'économie de la désormais 4e puissance économique Africaine est en proie à une envolée historique des pressions inflationnistes et une forte dépréciation de sa monnaie, le naira.

Toutefois, la relance économique de la région pourrait être ralentie par une grave pénurie de financements. Le FMI estime que les pays feront face à des remboursements "considérables" sur leur dette extérieure. Ils devront, notamment, emprunter jusqu'à 70 milliards de dollars par an au cours des quatre prochaines années pour répondre à leurs besoins de financement extérieur. Un besoin qui sera exprimé dans un contexte difficile où les financements concessionnels à faible coût seront entravés par la pression sur les budgets des économies avancées.

La Rédaction

Publié le 19/04/24 17:29

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