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A la suite du coup d'Etat du 18 août, la BCEAO avait fermé les portes de ses agences la semaine dernière, pour des raisons sécuritaires essentiellement. La décision avait suscité la controverse dans certains milieux alors que le pays s'installait dans l'incertitude.
Il faut se rappeler qu'il est en effet souvent arrivé que la BCEAO fasse l'objet de casses à l'occasion de situations de crises, avec des montants importants qui se volatilisent, passant en pure perte pour l'institution. Le contexte présentait donc des risques importants et la sécurisation du personnel et des avoirs devait être privilégiée.
Mais au-delà, la banque centrale a besoin d'une base légale pour agir et la situation actuelle du pays crée une sorte d'impasse juridique, le Mali étant sans gouvernement depuis le coup de force.
Voir aussi - La BCEAO rouvre ses agences au Mali
" Pour actionner un décaissement de la BCEAO au profit des finances publiques, il faudrait que le directeur général du trésor puisse signer et pour se faire, il faut que le ministre en charge du Budget valide la dépense, en accord avec le ministre des Finances ", a expliqué un analyste financier contacté par Sika Finance. Et dès lors que cette chaîne hiérarchique est rompue, avec la démission du gouvernement, il n'y a donc temporairement plus de responsable habilité légalement à agir pour le compte du Mali.
La formation d'un nouveau gouvernement par la junte au pouvoir devrait permettre un retour à la normale, surtout que le trésor doit faire face à des diligences de fin de mois.
RAS pour le secteur bancaire
D'un autre côté, au niveau du secteur bancaire, aucune restriction n'a été mise en œuvre, les établissements ont en effet toujours accès aux guichets de la BCEAO pour leurs opérations selon nos informations. Les quelques jours de fermeture de la semaine dernière n'ont pu avoir que des effets limités sur les activités du secteur, les banques disposant alors de suffisamment de liquidités, ce qui a permis de faire fonctionner normalement les guichets automatiques, ont confié des sources contactées à Bamako.
Voir aussi - UEMOA : Le Mali privé d'un emprunt de 30 milliards FCFA
Par ailleurs, dans le sillage de la BCEAO, et certainement pour les mêmes raisons, l'agence UMOA-Titres qui a en charge le marché des titres publics a annoncé la suspension d'une opération d'emprunt de 30 milliards FCFA que le Mali devait effectuer ce 26 août. Une première suspension qui pourrait concerner deux prochaines levées prévues d'ici le 29 septembre pour un montant de 50 milliards FCFA.
Jean Mermoz Konandi
Publié le 27/08/20 11:21
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