Aymeric Villebrun, directeur général de Société générale Côte d’Ivoire : ''Nous visons 20% de part de marché d’ici 2020''

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La BRVM Ouvre dans 66h35min

Leader historique du marché bancaire ivoirien, Société générale Côte d'Ivoire (SGCI) achève l'exercice 2018 avec un résultat net confortable de 41,8 milliards FCFA (63,7 millions d'euros), en progression des 5% après avoir soldé l'affaire Saf Cacao (environ 12,7 milliards FCFA provisionnés à 100%).

Dans cette interview exclusive accordée à Sika Finance, Aymeric Villebrun, le directeur général, évoque les ambitions de l'établissement qui compte bien raffermir sa domination sur le marché bancaire locale.

Aymeric Villebrun, directeur général de Société générale Côte d'Ivoire 

 

Quel bilan global pouvez-vous faire de l'exercice 2018 marqué notamment par l'affaire Saf Cacao?

La Société générale Côte d'Ivoire a connu un bon exercice 2018 avec à la fois une croissance soutenue de nos fonds de commerce, c'est la base de tout le reste. Ensuite, une bonne activité en termes de PNB, c'est le chiffre d'affaires des banques, qui a été bien orienté l'année dernière et des investissements conséquents dans beaucoup de secteurs pour moderniser à la fois nos outils, nos modes de travail qui ont été financés par cette croissance d'activité. Et on a réussi à maintenir notre coefficient d'exploitation à un niveau satisfaisant à 50%.

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Le cout du risque a été marqué par l'affaire Saf Cacao. Malgré tout, on a le résultat net qui ressort en croissance donc je pense que nous avons achevé 2018 avec une bonne performance.

En tant que leader du secteur, à quel niveau de part de marché vous situez-vous ?

Nous sommes à plus de 18 % de part de marché aussi bien en dépôt qu'en emploi, donc un niveau très élevé et nous enregistrons en plus une progression. Nous sommes actuellement à plus de 330 000 clients (338 200 clients fin 2018, en hausse de 8% sur un an, ndlr).

Quelle est votre appréciation des cours à la BRVM qui, on le constate, ne reflètent pas nécessairement les performances des sociétés cotées?

Vous savez, comme on le dit, le marché est roi. Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer l'évolution des cours en bourse. Les marchés étaient montés très haut, ils sont revenus à des niveaux plus bas. A la bourse, il y a des hauts et des bas. Je pense aussi que la BRVM a connu des hauts, on connait un bas actuellement. Société générale Côte d'Ivoire s'attache à démontrer qu'elle est performante ; on travaille aux fondamentaux et je pense que le marché finira par reconnaître ce travail.

Quels sont les leviers sur lesquels vous comptez vous appuyer pour atteindre votre ambition de 20% de part de marché?  

Oui, nous visons 20% de part de marché à l'horizon 2020. Les leviers sont nombreux. Je pourrais citer entre autres la poursuite du lien très fort que nous avons avec nos clients et le  développement des secteurs d'activités sur lesquels on a conscience d'avoir encore un potentiel important comme par exemple les PME.

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Quelle est votre vision dans le domaine de la digitalisation?

Nous avons notre plateforme YUP qui montre bien que le digital est un secteur qui nous intéresse, dans lequel on croit et dans lequel on investit. La digitalisation au sens large ça passe aussi par les outils internet qu'on met à la disposition de nos clients et qui sont de plus en plus utilisés notamment sur le mobile. Pour nous et nos clients, ces outils sont une chance parce que ça permet une plus grande rapidité et une plus grande fluidité dans l'accès à l'information sur les comptes en banques, sur les transactions. Donc chez  Société Générale, on s'attache à mettre à la disposition de nos clients des outils performants qui sont effectivement appréciés par les clients. 

En termes d'évolution, quelle a été la réaction du marché avec Yup depuis son lancement ?

Le marché a réagi favorablement à l'arrivée de YUP. C'est un outil qui répond à un vrai besoin sur lequel nous investissons beaucoup et sur lequel nos clients bancaires sont nombreux à se déporter  donc tout va bien. 

Quel a été l'impact de YUP sur votre activité en termes de nouveaux clients notamment ?

Nous ne donnons pas de chiffres à ce niveau, mais il faut dire que la majorité des clients Yup n'était pas des clients bancarisés. Il y a donc un impact certain.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 27/05/19 09:40

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