BAD : Juguler la dette africaine par la mobilisation des ressources intérieures

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Améliorer la collecte des ressources intérieures à travers des mécanismes plus efficaces en vue de renforcer la solvabilité des Etats africains. Telle est l'idée maitresse qui a guidé les réflexions lors d'un webinaire tenu ce 11 juin à Abidjan et initié par la Banque africaine de développement (BAD) avec l'appui du Japon.

Inscrit sous le thème " Explorer le lien entre les politiques fiscales et la gestion de la dette ", cette rencontre est la deuxième d'une série consacrée à la gestion de la dette africaine.

Pour les 285 participants présents et au nombre desquels des experts et responsables gouvernementaux, l'évolution de la dette africaine est alarmante. Les statistiques de la BAD révèlent que le ratio moyen dette/PIB du continent est attendu à 71% en 2020, contre 61% en 2019. Quand on sait que le nombre de pays africains, en situation ou à haut risque de surendettement, a presque doublé en dix ans, de 11 en 2010 à 20 en 2020, trouver des solutions devient plus qu'urgent.

Les propositions pour contenir la dette africaine

Cette rencontre a été marquée par une panoplie de propositions pertinentes visant à améliorer la collecte des ressources internes pour contenir la hausse de la dette africaine. Selon Dr Nara Monkam, directrice de recherche du Forum sur l'administration fiscale, l'amélioration des ressources fiscales passe par la réorganisation et l'assainissement de l'appareil fiscal à travers des actions telles que l'informatisation de l'administration fiscale, la lutte contre l'évasion fiscale et les flux financiers illicites. Cela sans oublier l'accroissement de l'assiette fiscale en relevant l'imposition dans certains secteurs comme le foncier, les télécoms, les  banques et assurances, le secteur minier, l'économie bleue, le numérique(…).

Se voulant plus pragmatique, Philippe K. Tchodie, commissaire général de l'Office togolais des recettes a révélé que son pays entend augmenter l'impôt sur le foncier et les automobiles, rationaliser les dépenses fiscales, renforcer la surveillance des grandes entreprises et prendre des mesures incitatives pour les investissements directs étrangers.

Abordant un point non négligeable, Alexandra Readhead, chef de file fiscalité et industries extractives à l'Institut international du développement durable a confié : "Les prêts adossés aux ressources minières contribuent au surendettement de certains pays, d'où la nécessité de rendre transparents ces types d'accords et de réformer la taxation minière ".  

Notons que l'augmentation a une vitesse vertigineuse de la dette africaine étant une vérité implacable, la BAD essaie d'axer aujourd'hui ses efforts sur la sensibilisation des Etats à une meilleure mobilisation de leurs ressources intérieures pour juguler la spirale de l'endettement excessif.

Junior KONAN

La Rédaction

Publié le 11/06/21 18:50

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