Dans un contexte où l'or s'impose plus que jamais comme valeur refuge, le Burkina Faso enregistre une performance notable de plus de 20 tonnes de métal jaune collectés sur le premier semestre de l'année, provenant à la fois de l'artisanat minier et des exploitations semi-mécanisées. L'annonce a été faite ce 6 août par Yacouba Zabré Gouba, ministre burkinabè en charge de l'Energie, des Mines et des Carrières, à l'issue de l'évaluation de son contrat d'objectifs par le Premier ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Ce résultat intervient un an après l'adoption de réformes majeures du code minier et du contenu local, en juillet 2024. Des avenants aux conventions minières en cours d'exécution ont été signés avec toutes les sociétés minières, favorisant une meilleure intégration des retombées économiques pour le pays.
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Il convient de relever qu'au cours de l'année 2024, la production artisanale et semi-mécanisée d'or au Burkina Faso est ressortie à 8,1 tonnes, représentant 15,17% de la production aurifère nationale, contre 1,2% en Côte d'Ivoire (730 kg), 10,34 % au Mali et 35 % au Ghana. Quant à la production industrielle, elle est ressortie à 53,375 tonnes. Toute chose qui a porté la contribution du secteur minier à 548,221 milliards FCFA aux recettes de l'Etat burkinabè à 2024.
Avec un prix de l'once frôlant déjà avec les 3 357 dollars et une demande mondiale en plein essor, le pays pourrait tirer des recettes exceptionnelles au second semestre 2025, renforçant ainsi sa position parmi les principaux producteurs d'or d'Afrique de l'Ouest.
Narcisse Angan
Publié le 08/08/25 14:53