Cacao : La Côte d’Ivoire rêve à nouveau d’un prix d’achat de 1000 FCFA/kg pour ses paysans

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Cacao : La Côte d'Ivoire rêve à nouveau d'un prix d'achat de 1 000 FCFA/kg pour ses paysans

Les producteurs ivoiriens de cacao pourraient voir le prix d'achat du cacao revenir au niveau record de 1 000 FCFA le kilogramme, un prix fixé le 2 octobre 2015 à l'ouverture de la campagne 2015/2016 alors que les cours mondiaux tutoyaient des sommets historiques.

"Si je prends le cours du dollar aujourd'hui, le paysan (ivoirien) devrait toucher au moins 1 000 FCFA par kilogramme" s'est félicité ce 12 juin Yves Ibrahim Koné, le directeur général du Conseil Café Cacao, aux micros de la télévision ivoirienne en marge de la rencontre d'Accra qui a vu la conclusion d'un accord en vue d'échanger le cacao à un cours minimum de 2 600 dollars la tonne sur le marché international.

Voir aussi - Cacao : La Côte d'Ivoire et le Ghana imposent un minimum de 2 600 $ au marché international

Après 2015/2016, il est vrai que le gouvernement, (trop) optimiste, avait par la suite relevé le prix d'achat de fèves à ses paysans à 1 100 FCFA/kg en octobre 2016, à l'ouverture de la campagne suivante (2016/2017). Un enthousiasme qui aura été de courte durée, les cours ayant entamé une course folle à la baisse un mois après, à compter de novembre 2016, pour totaliser une baisse de près de 40% en quelques mois, au premier trimestre 2017, avant de ne plus jamais remonter.

Conséquence, en avril 2017, le prix d'achat aux paysans pour la petite campagne avait accusé un recul d'environ 36% à 700 FCFA. Un prix maintenu lors de la campagne 2017/2018 avant une légère remontée à 750 FCFA en 2018/2019 et 2019/2020 à coups de subventions publiques.

Un dernier round à Abidjan

Une rencontre cruciale - devant réunir experts ivoiriens et ghanéens ainsi que des représentants de négociants, industriels et autres acteurs de la filière du cacao - est prévue ce 3 juillet à Abidjan afin d'amener toutes les parties prenantes à s'accorder sur le mécanisme de mise en œuvre de l'accord d'Accra.

Il faut dire que les conditions de vie précaires des planteurs de cacao – ils touchent environ 60% du prix international en Côte d'Ivoire – avaient également servi d'argumentaires à la Côte d'Ivoire et au Ghana qui ont mis en avant le désintérêt à termes de la nouvelle génération de paysans pour une culture de moins en moins rémunératrice.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 13/06/19 09:43

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