Suite à la décision de son gouvernement d'augmenter de 15% les prix du super et du gazole, le président camerounais Paul Biya a signé ce 21 février deux décrets importants visant à atténuer l'impact de cet ajustement sur les ménages.
Le premier décret rehausse de 5% "a rémunération mensuelle de base des personnels civils et militaires". Cette revalorisation, qui s'applique sur le salaire de base, est effective depuis le 1er février 2024. Les nouveaux barèmes salariaux induits par cette hausse ont été présentés par le texte présidentiel et concernent notamment le personnel relevant du code du travail, les fonctionnaires de police, de l'administration pénitentiaire, les magistrats, les fonctionnaires civils, des officiers de l'armée et de la gendarmerie…
Voir aussi: Cameroun : Hausse de 5,2% des salaires dans la fonction publique
C'est la deuxième fois en moins d'un an que le gouvernement actionne le levier des salaires dans la fonction publique pour répondre à la cherté de la vie. En mars 2023, la hausse était de 5,2% consécutivement à une augmentation sur les prix du carburant opérée un mois plus tôt.
Hausse de des allocations familiales
Le deuxième décret porte sur une augmentation de 60,7% du montant des allocations familiales servies aux travailleurs par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et le ministère des Finances. Ce montant passe ainsi de 2800 FCFA (4,59 dollars US) à 4500 FCFA (7,38 dollars US) par enfant à charge et par mois.
De manière concrète le décret présidentiel va induire une revalorisation dans le même taux (60,7 %) des allocations prénatales et de maternité. La première est servie en deux tranches à l'allocataire (c'est-à-dire toute femme salariée non mariée ou conjointe d'un travailleur salarié) qui attend un enfant et la seconde, à celui qui justifie de la naissance sous contrôle médical d'un enfant déclaré à l'état civil.
Voir aussi: Cameroun: Le gouvernement augmente de 15% le prix du super et du gazole
Ainsi, d'après nos calculs, les allocations prénatales passeront respectivement de 25 200 FCFA à 40 500 FCFA (4500 X 9) et les allocations de maternité de 33 600 FCFA à 54 000 FCFA (4500 X 12).
Toujours dans l'optique de "mitiger l'impact du réajustement des prix du carburant sur le pouvoir d'achat des ménages", le gouvernement a engagé des concertations avec le secteur privé pour une revalorisation du SMIG et l'allègement de "certaines charges fiscales et douanières dans le secteur du transport routier".
Cédrick JIONGO
La Rédaction
Publié le 22/02/24 10:34
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