Cameroun: Impact Palmarès va moderniser l’Imprimerie nationale après la réforme des services consulaires

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Signature d'un contrat de partenariat public privé entre l'entreprise ivoirienne Impact Palmarès et l'État du Cameroun
 

Le 28 novembre 2025 à Yaoundé, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a signé, au nom du gouvernement, un contrat de partenariat public-privé de 20 ans avec le groupe ivoirien Impact Palmarès R&D SAS. 

Selon les informations présentées lors de la signature du contrat susmentionné, dont le montant n'a pas été dévoilé, il vise à concevoir et déployer les infrastructures matérielles et logicielles nécessaires à la modernisation complète de cette entreprise publique plus que centenaire. Selon les termes de l'accord, les trois premières années seront consacrées à la construction d'infrastructures et à l'acquisition de machines performantes, suivies de dix-sept années d'exploitation et de maintenance assurées par Impact Palmarès. Le groupe devra également optimiser la gestion économique du site et générer des recettes non fiscales pour l'État. 

L'entreprise dirigée par Giresse Tella n'est pas inconnue des autorités camerounaises. Depuis avril 2022, elle pilote  la réforme des prestations consulaires du pays. En effet, le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a signé un premier partenariat avec la société le 1er avril 2022. 

Ce contrat, relatif à la sécurisation et l'uniformisation des prestations consulaires, a permis au Cameroun de déployer, dès juin 2022, un système de visas biométriques sur vignettes sécurisées. Ce système, expérimenté à l'ambassade du Cameroun en Côte d'Ivoire, centralise les données dans un Data Center à Yaoundé et équipe les missions diplomatiques et les points d'entrée du pays. 

Le projet de modernisation de l'Imprimerie nationale confié à Impact Palmarès, répond à une urgence soulignée depuis plusieurs années par la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques (CTR). Avant sa fusion avec la SNI, la CTR décrivait un parc machines à bout de souffle, une production en baisse et une trésorerie fragilisée. 

Les chiffres cités dans le rapport 2020 rappelaient que le magasin de papiers était régulièrement vide, que les machines à petit format étaient passées de dix à quatre et que certaines installations avaient plus de trente ans d'âge. En 2018, sur 7 milliards de FCFA de commandes, seuls 3 milliards avaient pu être honorés. 

Depuis sa nomination en juin 2023, le directeur général Pierre Nsolaque Oyono Bika a engagé plusieurs chantiers présentés lors d'un entretien accordé à la CRTV. Il rappelait avoir d'abord stabilisé les salaires, longtemps irréguliers et à l'origine de grèves menées par le Syndicat des industries polygraphiques du livre et assimilés du Mfoundi. 

 Cette irrégularité persistait encore en 2021 et 2022, année où certains employés affirmaient n'être passés à la banque que " trois fois ". Le directeur général indiquait également avoir engagé des négociations avec la CNPS et la direction générale des Impôts pour apurer les dettes sociales et fiscales, précisant que les discussions étaient en bonne voie. Il évoquait enfin la nécessité de remobiliser un personnel marqué par des années de précarité et de composer avec la vétusté du matériel. 

La réorganisation décidée en 2023 par décret présidentiel, qui a transformé l'Imprimerie nationale en établissement public à caractère spécial, a élargi ses missions en lui attribuant le monopole de la production des documents administratifs et législatifs. Le directeur général rappelait que cette responsabilité implique un plateau technique modernisé et un stock d'intrants suffisant. 

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 02/12/25 12:01

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