Cameroun : Prometal investit 88 milliards FCFA dans l’aluminium

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Le premier ministre camerounais Joseph Dion Nguté présidera, le 12 septembre 2025, dans la zone industrielle de Bassa à Douala, la cérémonie officielle de signature des conventions de financement et de pose de la première pierre d'une unité de transformation de l'aluminium portée par Proalu SA, filiale du groupe Prometal, acteur majeur de la sidérurgie en Afrique centrale.

Cette initiative s'inscrit dans le prolongement du protocole d'investissement et du contrat commercial conclus en août 2024 entre Proalu SA, l'État du Cameroun et la Compagnie camerounaise de l'aluminium (Alucam). À travers cet accord, l'entreprise s'est engagée à investir 88 milliards FCFA dans la construction d'un complexe industriel moderne à Douala. L'ambition est double : dynamiser la filière aluminium en aval et consolider la place du pays comme hub régional dans la métallurgie.

Le complexe industriel aura une capacité annuelle de 30 000 tonnes de bobines d'aluminium, 30 000 tonnes de bobines prélaquées (aluminium et acier), ainsi qu'une gamme de produits dérivés destinés aux marchés local et régional. L'approvisionnement en matière première se fera principalement auprès d'Alucam, ce qui constitue une garantie financière estimée à 48 milliards FCFA de chiffre d'affaires annuel pour l'entreprise publique en difficulté.

Sur le plan social, le projet devrait générer environ 1 500 emplois, dont près d'un tiers en postes directs. Les retombées fiscales ne sont pas négligeables non plus : les promoteurs estiment à 10 milliards FCFA le montant annuel des impôts et taxes, avec une valeur ajoutée évaluée à 15 milliards FCFA pour l'économie nationale.

La nouvelle usine jouera un rôle clé dans la politique d'import-substitution adoptée par Yaoundé. Aujourd'hui, le Cameroun dépense près de 27 milliards FCFA chaque année pour importer des bobines et des câbles électriques. Avec la mise en service de l'unité de Douala, ces importations devraient être largement réduites. L'usine produira, en plus des bobines, quelque 8 000 tonnes de câbles électriques par an, dont 2 000 en aluminium et 6 000 en cuivre simple ou armé. Faute de production locale suffisante, une partie du cuivre continuera toutefois à être importée.

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 09/09/25 12:32

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