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Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) se réunira ce mois de décembre pour sa dernière session de l'année. C'est au terme de cette rencontre, qu'on saura plus sur l'orientation que l'institution souhaite donner à sa politique monétaire dans un contexte où l'inflation devrait se maintenir à 5,7% et la croissance du PIB à 4,3% (contre 4,8% en 2022) selon les projections du FMI. Au cours des deux dernières réunions ( en juin et septembre), l'institut d'émission monétaire avait opté pour une approche plus mesurée en maintenant inchangés ses taux directeurs après 4 relèvements successifs.
Voir aussi : CEMAC : La Banque centrale rehausse à nouveau ses taux directeurs
Afin d'endiguer les pressions inflationnistes, le FMI a dans le cadre de concertations avec la BEAC suggéré un nouveau durcissement de la politique monétaire "si l'inflation continue d'augmenter ou si l'évolution des réserves extérieures commence à s'écarter de la trajectoire visée", peut-on lire dans le rapport publié au terme de ces concertations. L'objectif étant de rendre la liquidité plus coûteuse pour les banques commerciales ce qui devrait se répercuter sur le coût du crédit bancaire et limiter son accès par les agents économiques. Cela devrait, en théorie, diminuer la demande en biens et services, et, par effet ricochet, les prix.
Voir aussi : CEMAC : Anticipant sur un repli de la croissance, la BEAC maintient à nouveau ses taux inchangés
Mais dans la pratique, la BEAC note que le durcissement de sa politique monétaire amorcé depuis novembre 2021, n'a pas réellement produit l'effet escompté car les banques, même sevrés de liquidités auprès de ses guichets de financements, poursuivent sereinement leurs activités d'allocation des ressources auprès des agents économiques.
"La transmission de la politique monétaire a été faible, comme le reflète l'excédent persistant de la liquidité bancaire", reconnaît l'institution. De ce point de vue, durcir davantage ses conditions d'emprunts et augmenter ses taux de ponctions, comme le suggère le fonds pourrait s'avérer improductif.
C'est pourquoi, dans le même rapport, l'institution que dirige Abbas Mahamat Tolli a tenu à nuancer le rôle de la politique monétaire dans la maîtrise des pressions inflationnistes internes. La BEAC fait savoir qu'il serait préférable de s'attaquer directement aux causes fondamentales des pressions inflationnistes intérieures du côté de l'offre "notamment en stimulant la production agricole résiliente au changement climatique et en supprimant les barrières au commerce régional".
Dans l'UEMOA, zone jumelle de CEMAC, la BCEAO a, elle, fait le choix de poursuivre le durcissement de sa politique monétaire avec une nouvelle hausse de son principal taux directeur, annonçant vouloir anticiper de nouvelles pressions inflationnistes.
Cédrick Jiongo
La Rédaction
Publié le 11/12/23 14:43
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