Après un repli en 2023, la production pétrolière des 6 pays de la CEMAC devrait connaître une augmentation modeste (+2,5%) en 2024 pour s'établir à 40,3 millions de barils. C'est ce qui ressort des projections de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) dans son rapport sur la politique monétaire de juin. Le pétrole représente plus de 60% des exportations de la CEMAC et l'embellie projetée cette année serait soutenue par une montée en régime du Gabon, du Congo et de la Guinée Equatoriale. Ces trois pays, faut-il le souligner, ont une forte dépendance à l'or noir qui pèse plus de 50% des recettes intérieures.
Avec une production pétrolière attendue de 13,2 millions de tonnes cette année (33 % de la production totale), le Congo est le principal producteur de la région. Le pays possède également les plus grandes réserves prouvées, estimées à 3 milliards de barils (environ 40 % des réserves de la zone), ce qui représente environ 20 années de production Le Gabon consoliderait sa deuxième place avec 11,4 millions de tonnes de brut, soit une augmentation de 9,6 % par rapport à 2022, portant sa part à 28 % de la production régionale. Après une baisse de 28 % en 2023, le volume de brut produit en Guinée Équatoriale devrait remonter à 4,6 millions de tonnes en 2024, soit une progression de 18%.
Leader économique de la CEMAC, le Cameroun est le seul pays dont la production de pétrole brut va connaître une baisse cette année. Les données de la BEAC projettent un repli de sa production prévisionnelle à 3,1 millions de tonnes en 2024, marquant ainsi une baisse de 11,4 % sur trois ans. Statu quo, par contre, au Tchad qui se maintiendra à 7,7 millions de tonnes, consolidant sa part à 19 % de la production régionale. Selon une note du Trésor français, cette évolution timide est due au fait que les gisements pétroliers de la CEMAC sont devenus matures et donc relativement moins productifs.
S'agissant du gaz naturel, la production régionale devrait stagner à 7,232 millions de tonnes, et ce malgré l'installation en début d'année d'une unité flottante sur la plateforme gazière Marine XII au large du Congo. Opéré par ENI, ce champ fera bondir la production congolaise à 797 000 tonnes cette année contre moins de 30 000 l'année dernière. Baisse de régime par contre, en Guinée Équatoriale, qui contrôle 64 % de la production totale de la région. Malabo ne devrait livrer que 4,6 millions de tonnes en 2024 (après 5,3 millions un an plus tôt).
La Rédaction
Publié le 30/09/24 15:54
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