Centrafrique : Le Fida annonce un financement de 50 millions USD pour soutenir la transformation agricole

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Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a confirmé un nouvel appui de 50 millions de dollars en faveur de la République centrafricaine (RCA). L'annonce a été faite par Bernard Mwinyel Hien, directeur pays pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre de l'institution onusienne, lors d'une rencontre avec le président Faustin-Archange Touadéra à Bangui, peu après la table ronde de Casablanca des 14 et 15 septembre 2025. Cet engagement s'inscrit dans le prolongement du Plan national de développement (PND 2024-2028), présenté en amont de la réunion marocaine et validé par les bailleurs de fonds internationaux.

Selon les précisions fournies à l'issue de l'audience présidentielle, le FIDA prévoit de lancer, d'ici fin 2025, un programme d'appui à la promotion de l'agrobusiness en RCA. Le dispositif doit renforcer le pôle agricole du PND et ciblera en priorité la modernisation des chaînes de valeur agricoles. Une composante majeure concerne le soutien au programme national d'alimentation scolaire, ou cantine scolaire, présenté par le gouvernement comme un levier de sécurité alimentaire et d'insertion sociale. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre d'État en charge de l'Éducation nationale, Aurélien Simplice Zingas, signe que les autorités entendent articuler politiques agricoles et politiques éducatives.

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Le Plan national de développement de la RCA, dont la version finale a été adoptée avant la table ronde de Casablanca, constitue le document de référence des engagements actuels. Avec des promesses de 9 milliards de dollars, annoncées à Casablanca selon les données officielles, le PND repose sur trois piliers. La gouvernance, la consolidation des infrastructures et l'essor de l'agriculture. Pour Bangui, ce dernier secteur est considéré comme prioritaire dans un pays où 15 millions d'hectares de terres arables demeurent à 95 % inexploités.

Dans cette logique, les autorités centrafricaines multiplient les partenariats structurants. Le 15 avril 2025, un mois avant la rencontre de Casablanca, le gouvernement a signé deux conventions d'investissement avec le groupe indien Mahasakthi, filiale du conglomérat Sakthi Group pour 1,15 milliard d'euros (984 milliards FCFA). Selon le ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération internationale, 175 millions d'euros seront alloués à la production et à la transformation du manioc, aliment de base de la population, et 1 milliard d'euros à la filière canne à sucre. L'entreprise projette de couvrir l'ensemble de la chaîne de valeur, de la mécanisation agricole à la transformation industrielle, avec en prime la production de 60 mégawatts d'électricité issue de la bagasse.

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Ce partenariat, facilité par Afriland First Group (Togo) et la Société centrafricaine d'investissement stratégique Group (SCISG) basée à Bangui, est décrit par les autorités comme le plus important investissement étranger dans l'agriculture centrafricaine à ce jour, soit l'équivalent de près de deux fois le budget annuel de l'État, selon les propos du ministre Richard Filakota. Les études techniques pour localiser les sites de production sont en cours, et le projet est calibré sur quinze ans.

Avec le FIDA d'un côté et Mahasakthi de l'autre, la Centrafrique tente de repositionner l'agriculture comme moteur de croissance et de stabilité. Les autorités mettent en avant l'objectif de transformation structurelle du secteur, susceptible d'accroître les revenus des ménages ruraux, de favoriser l'emploi des jeunes et des femmes et de réduire la dépendance alimentaire.

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 18/09/25 16:35

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