Club de Paris : 28 pauvres ont déjà bénéficié de 2,1 milliards $ de report de dette dans le cadre de l’ISSD

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28 pays en développement ont déjà bénéficié d'un report de dette de 2,1 milliards de dollars dans le cadre de l'initiative sur la suspension de dette (ISSD), indique le Club de Paris dans une note publiée ce 1er septembre.

Ces fonds qui devaient être remboursés au cours de cette année 2020 aux créanciers publics des pays avancés, ont vocation à être utilisés par les bénéficiaires dans le cadre de la lutte contre la Covid-19.

Voir aussi - Suspension de la dette des pays pauvres : Les détails de l'accord adopté par le G20 et le Club de Paris

20 Etats africains font partie de ce premier lot de pays ayant obtenu cette facilité initiée par les institutions de Bretton Woods et les pays du G20 et coordonné par le Club de Paris.

Dans le détail, pour l'ensemble des Etats, le montant total des échéances initialement dues en 2020 – sur la période du 1er mai au 31 décembre 2020 - ainsi différées porte sur environ 1,8 milliard $, et, en y incluant le report d'arriérés préexistants à la mise en œuvre de l'ISSD, l'enveloppe a atteint les 2,1 milliards $ sus-indiqués.

Toutefois, alors que l'ISSD ciblait 77 pays parmi les plus pauvres, ce ne sont que 39 pays qui ont exprimé le besoin d'intégrer le processus au 1er septembre. Ce qui peut interroger sur le manque d'enthousiasme des Etats dans un contexte où il est admis que ces derniers font face à des défis budgétaires majeurs.

Au niveau de l'UEMOA qui cumulait une dette de 2,47 milliards $ envers le Club de Paris à fin 2019, hormis la Guinée-Bissau et le Bénin (ce dernier pays n'en a pas exprimé l'intérêt), les 6 autres Etats ont déjà pu voir un report du remboursement de leur dette.

Voir aussi - Dette : Ce que les Etats de l'UEMOA doivent aux créanciers du Club de Paris

Par ailleurs, l'organisation qui regroupe 22 pays développés annonce qu'elle va examiner la possibilité de prolonger l'ISSD au-delà de 2020 en vue de soutenir la relance des pays les plus pauvres. Selon certains experts en effet, les répercussions économiques de la crise sanitaire pourraient se faire encore sentir, notamment sur le continent africain, sur les 1 à 2 années à venir et il importe de soutenir plus longtemps la région.

D'après une étude de la Banque mondiale, 11 pays en Afrique de l'ouest (y compris la Mauritanie, en dehors du Nigéria, du Ghana, du Bénin, du Libéria de la Guinée-Bissau) ayant soumis une demande pour bénéficier de l'ISSD, devrait économiser près de 744 millions $ cette année, soit 489 milliards FCFA. Et si l'initiative devait être prolongée en 2021, ce sont 1,05 milliard $, soit 688 milliards FCFA, que ces Etats devraient pouvoir réinvestir dans leurs économies.

Voir aussi - Afrique de l'Ouest : Le moratoire sur la dette publique permettra d'économiser plus de 740 millions $ en 2020

Ci-dessous la liste des 28 pays ayant d'ores et déjà bénéficié de l'ISSD : l'Angola, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Cameroun, les Comores, Congo (République démocratique du), Congo (République du), la Côte d'Ivoire, Djibouti, la Dominique, l'Éthiopie, Grenade, la Guinée, le Kirghizstan, le Mali, la Mauritanie, le Myanmar, le Népal, le Niger, le Pakistan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad, le Togo et la Zambie.

Jean Mermoz Konandi

Publié le 02/09/20 15:26

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