Le Congo vient d'attribuer 577 hectares de son domaine maritime à la société chinoise Luyuan des Mines du Congo (LMC), filiale du géant chinois Shenzhen Luyuan Mining Investment, pour la construction d'un terminal minéralier. L'accord, officialisé le 17 septembre, traduit la volonté de Brazzaville de renforcer ses infrastructures logistiques et de soutenir la montée en puissance des exportations minières. Avec ce projet, Pointe-Noire confirme son rôle stratégique dans la chaîne d'exportation régionale.
Le terminal devrait permettre de faciliter l'acheminement du manganèse, du fer et de la potasse, en complément des installations publiques déjà existantes. Mais la multiplication des projets soulève aussi des interrogations sur la coordination et la compétitivité entre acteurs. Pour Luyuan, il s'agit d'une percée majeure sur le marché congolais.
Le groupe chinois, déjà impliqué dans d'autres projets miniers en Afrique, profite de la stratégie nationale visant à diversifier l'économie au-delà du pétrole. Sa présence illustre également l'ancrage croissant de la Chine dans les corridors logistiques africains. Pour leur part, les autorités congolaises comptent sur ce terminal pour générer des revenus supplémentaires et stimuler l'emploi local.
Toutefois, le défi reste de s'assurer que les retombées ne se limitent pas aux exportateurs étrangers. Ce projet comme un pari sur l'avenir, pourrait transformer Pointe-Noire en hub minéralier de premier plan, à condition que l'État réussisse à capter une part significative des revenus générés. Pour rappel, l'opérateur minier chinois dispose également d'un permis d'exploitation pour les sels de potasse sur un périmètre de 242 kilomètres carrés dans le département du Kouilou.
Idrissa Diakité
La Rédaction
Publié le 22/09/25 09:49


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