Congo : Les recettes budgétaires devraient bondir de 10,2% d’ici 2028

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Le Congo anticipe une progression notable de ses recettes budgétaires sur les trois prochaines années. Selon les projections dévoilées par le ministre des Finances, Christian Yoka, lors du conseil des ministres présidé le 23 juillet 2025 par le chef de l'État Denis Sassou Nguesso, les recettes de l'État devraient passer de 2 479,4 milliards FCFA en 2026 à 2 732 milliards FCFA en 2028. Soit une hausse chiffrée à 252,6 milliards FCFA, représentant un bond de 10,2 % sur la période.

Ces perspectives sont détaillées dans le nouveau Cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) couvrant les exercices 2026 à 2028, un document stratégique que le gouvernement transmettra au Parlement pour orienter les prochaines discussions budgétaires. Ce cadre vise à fixer les marges de manœuvre financières de l'État, tout en traçant une trajectoire réaliste pour les recettes, les dépenses et le niveau d'endettement public.

Du côté des recettes pétrolières, qui restent la principale source de revenus du pays, les projections tablent sur une moyenne annuelle de 1 180,7 milliards FCFA sur la période. Cette estimation repose sur une production croissante de brut  de 101,5 millions FCFA de barils en 2026 à 111,9 millions FCFA en 2028 et un prix moyen du baril congolais oscillant entre 61,3 et 63,7 dollars.

Parallèlement, l'État compte renforcer la mobilisation des ressources fiscales hors pétrole. Ces dernières devraient progresser à un rythme moyen annuel de 3,9 %, pour atteindre 1 199 milliards FCFA en 2028, contre 1 111,2 milliards attendus en 2026. Ce résultat reposerait sur deux leviers : la digitalisation accrue des procédures de collecte et une réduction progressive des exonérations fiscales.

Le gouvernement met aussi l'accent sur la rationalisation des dépenses publiques. L'objectif affiché est de mieux contrôler les engagements budgétaires, tout en augmentant les investissements dans les secteurs porteurs de croissance et les dépenses sociales en faveur des populations vulnérables. Cette politique devrait également permettre d'amplifier la baisse de la dette publique, dont le ratio rapporté au PIB a déjà été ramené de 100,3 % en 2021 à 88,8 % en 2025.

Enfin, l'exécutif entend maintenir un excédent budgétaire durable, avec un solde global projeté à 5 % du PIB dès 2025, contre 3,8 % l'année précédente. Une partie de cet excédent, notamment issu des recettes pétrolières, sera affectée prioritairement au remboursement de la dette extérieure et au règlement des arriérés intérieurs.

Avec une croissance économique attendue autour de 3,1 % et une inflation contenue à 3,06 % sur la période, le Congo veut consolider ses équilibres macroéconomiques, tout en créant les conditions d'une relance plus durable et moins dépendante des hydrocarbures.

Pour rappel, les recettes budgétaires encaissées à fin décembre 2024 s'élevaient à 2 323,8 milliards de francs CFA, soit un taux de réalisation de 89,2 % par rapport aux prévisions initiales.

 

Perton Biyiha

La Rédaction

Publié le 01/08/25 10:30

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