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La transformation industrielle du cacao en Côte d'Ivoire a fortement ralenti en juillet, tombant à 39 301 tonnes, soit une baisse de 31,2 % par rapport à la même période de 2024, selon les chiffres publiés par l'association des exportateurs GEPEX, cités par Reuters. Les broyeurs invoquent une qualité dégradée des fèves issues de la petite récolte et des volumes insuffisants pour alimenter les usines.
Depuis l'ouverture de la campagne en octobre, les volumes broyés atteignent 515 055 tonnes, en repli de 4 % sur un an. Plusieurs industriels interrogés par Reuters expliquent avoir dû rejeter une part importante des fèves, jugées trop acides et pauvres en matière grasse. " Cette année, la qualité n'est pas au rendez-vous. Nous avons dû écarter beaucoup de fèves ", confie le directeur d'une unité installée à San Pedro.
Entre avril et mi-août, les arrivages de cacao dans les ports d'Abidjan et de San Pedro se sont limités à 350 000 tonnes, contre environ 500 000 tonnes sur la même période en 2024. Soit une chute de 30 %. Les exportateurs soulignent que les broyeurs opèrent désormais sans stocks et devront reconstituer leurs réserves avec la grande récolte attendue à partir d'octobre.
La Côte d'Ivoire, qui dispose d'une capacité annuelle de broyage d'environ 750 000 tonnes et rivalise avec les Pays-Bas pour la première place mondiale dans la transformation, voit donc ses ambitions contrariées. Selon un responsable basé à Abidjan, toujours selon le confrère, la reprise du rythme habituel, estimé à plus de 58 000 tonnes par mois, dépendra de la disponibilité de fèves de meilleure qualité : " Nous serons obligés d'être offensifs sur les achats dès l'ouverture de la campagne ", prévient-il.
Les données de GEPEX prennent en compte les performances des principaux acteurs du secteur, dont Barry Callebaut, Olam et Cargill, qui devront composer avec une filière fragilisée par les aléas de la petite récolte et l'absence de stocks stratégiques.
La Rédaction
Publié le 18/08/25 16:56