Côte d’Ivoire : Les directeurs généraux de la RTI et du CCA limogés

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Fausséni Dembélé, Dg de la RTI, la radiodiffusion télévision publique, et Adama Coulibaly, Dg du CCA, Conseil du coton et de l'anacarde, le régulateur de la filière des deux spéculations, ont été demis de leur fonction lors du conseil des ministres de ce 10 juillet à Abidjan. Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, ils ont été limogés pour ‘'mauvaise gestion''.

Il a souligné que, le président Alassane Ouattara a déploré cet état de fait, car "d'importants investissements ont été réalisés de façon globale dans ces entreprises et ont permis une amélioration de leurs chiffres d'affaires et une augmentation de leurs résultats nets''.

A la tête du groupe de l'audiovisuel public depuis un peu plus de 5 ans, Fausséni Dembélé devrait poursuivre la transformation digitale et la modernisation de l'entité face à une concurrence qui se dessinait au début des années 2020, avec l'avènement de quatre chaînes privées dans le paysage audiovisuel ivoirien, à savoir NCI, Life TV, A+ et 7info.

Le groupe avait réagi en lançant une chaîne dédiée au sport et à la culture. Toutefois, les performances financières, du groupe n'ont pas su résister, à l'arrivée de ces nouvelles chaînes. En effet, la RTI qui dégageait des résultats positifs, sous la gestion du polytechnicien Ahmadou Bakayoko (son prédécesseur), passé à la tête du groupe CIE-SODECI, a viré dans le rouge. D'un bénéfice de 3,28 milliards FCFA en 2018, les résultats ont replié à -960 millions FCFA en 2020, avant de plonger à -1,81 milliard FCFA à fin 2022.

Adama Coulibaly DG du CCA

Si depuis son arrivée à la tête du CCA, la Côte d'ivoire a enregistré des progrès remarquables au point d'occuper le rang de premier producteur mondial d'anacarde depuis 2015, la filière était confrontée à un défi majeur, à savoir promouvoir la transformation locale de la production.

En effet, les sociétés locales de transformation sont régulièrement confrontées à des problèmes d'approvisionnement pour alimenter leurs chaînes de production, à tel enseigne que certains ont dû mettre la clé sous le paillasson. Une situation qui touche les transformateurs nationaux qui ne disposent pas de capacité financière nécessaire pour se ravitailler.    

Narcisse Angan

Publié le 10/07/24 17:16

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